29 janvier 2008

Allumer le feu !


Posséder une cheminée et être grand consommateur de journaux quotidiens présente un double avantage : vous avez toujours sous la main du papier pour allumer votre feu et vous pouvez vous livrer à une analyse comparative de la qualité du produit pour cet usage particulier - tout en jetant un dernier coup d' oeil sur son contenu, qui vous a peut être échappé à la première lecture.
Fruit d'une longue expérience, voici mon classement:

1. Le Monde : c'est sans conteste le papier qui brûle le mieux. Il est fin, facilement froissable, et donne de très bons résultats. Il faut écarter les suppléments de type Modes ou Cadeaux qui sont beaucoup trop épais et trop illustrés.

2. La Croix : avec des pages plus petites, mais d'un papier très léger également, il s'avère efficace pour allumer le feu.

3. Ouest-France : Le premier quotidien français est dans mon trio de tête. Malgré un nombre croissant de photos couleurs, il se comporte très honorablement dans la cheminée. En revanche les suppléments Immobiliers, Automobiles, Annonces, sont déconseillés.

4. Presse-Océan : Le quotidien nantais était relativement peu performant dans la combustion avant le rapprochement interne avec Ouest-France. Depuis il a nettement amélioré ses performances et je le conseille également.

5. Le Canard Enchaîné est assez épais et chargé en encre noire avec ses titres accrocheurs : à utiliser faute de mieux.

6. L’Hebdo Sèvre et Maine qui s’est beaucoup étoffé – il a pris de la bouteille (sic) - a lui aussi un papier épais, abondamment illustré, et sa combustion est très moyenne.

7. J'ai parfois essayé Libération, sans résultats probants, et je ne lis pas assez souvent Le Figaro pour donner un avis étayé.

Le débat est ouvert avec les autres lecteurs de quotidiens et autres hebdos.

Certes brûler Le Monde et La Croix en priorité peut apparaître choquant, voire sacrilège. Mais au-delà des titres si lourds à porter, ne faut-il pas reconnaître que le papier, qui est sans doute la forme la plus élaborée de l'arbre abattu, trouve là un retour aux sources plein d'enseignements, au contact de ses confrères végétaux dans leur état le plus rustique. D'ailleurs dans cet exercice primitif de faire du feu, il y a une dimension méditative et philosophique que je conseille vivement.


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