17 janvier 2010

Jospin Lionel militant du XVème

Grand buzz médiatique autour de la sortie du livre interview biographique de Lionel Jospin et des magazines télé sur le même thème. L'occasion de rappeler sa présence dans la section du PS de Javel-Grenelle dans les années 74 - 76. C'est dans cette section que j'ai adhéré à mon retour d'Afrique. C'est aussi là que j'ai fait la connaissance de ma future femme : c'est dire si je m'en souviens ! La section avait un secrétaire formidable, pédagogue, respectueux des débats, Gérard Moreau qui, avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, deviendra conseiller du Ministre des Affaires sociales ( tandis que son épouse, conseiller d'Etat, sera à l'Elysée la conseillère dans le domaine social de Mitterrand pendant de nombreuses années, avant de présider - peut-être le fait-elle encore ? - le Comité d'Orientation des Retraites ( le COR ) : un couple brillant mais d'une grande simplicité ).
Pour revenir à Jospin, il venait assez régulièrement aux AG mensuelles, mais était d'une grande discrétion. Il était déjà une personnalité du PS, faisant partie des proches de Mitterrand, mais arrivait souvent en retard, intervenait rarement, si ce n'est lors des grands débats avant les congrès. J'ai longtemps considéré que cette attitude était liée à son tempérament réservé, mais l'explication a été complétée par la révélation plus de 20 ans après, de son appartenance à la mouvance troskiste dans laquelle il avait des contacts réguliers, en particulier avec les chefs de ce mouvement. Ces choses évidemment n'étaient pas connues au sein du PS. Mais le " double jeu" a existé pendant longtemps, et les réticences que j'ai éprouvés à l'égard de la personne de Lionel Jospin, notamment lors des présidentielles de 2002, ont leur source dans cette attitude ambiguë, qu'il a d'ailleurs eu beaucoup de difficultés à avouer. S'il y avait eu un 2ème tour en 2002, j'aurais certainement voté pour lui - car c'est manifestement un leader politique de 1er plan - mais je ne regrette nullement mon vote du 1er tour...
Il faudra que je parle un jour d'un des socialistes que je déteste le plus - Pierre Joxe - grand bourgeois méprisant ( à partir d'une expérience vécue...)et de tout ce que les élus locaux des administrations financières doivent à Michel Charasse.

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