15 novembre 2011

Mélenchon salut l'Artiste


La grande salle du théatre lors d'un autre débat l'après-mdi


Mercredi 9 novembre aux Assises du journalisme à Poitiers, Jean-Luc Mélenchon est interviewé en public par Nicolas Demorand, habile journaliste : un grand numéro de fauve politique – et de duettistes - dans la meilleur tradition française. On reconnait bien là un chouchou de Mitterrand à l’époque où il fallait terrasser « l’usurpateur » Rocard !
Extraits :
Pourquoi les journalistes disent-ils tous la même chose ? A cette question posée par Hervé Brusini dans son dernier livre – nous le recevons à l’Observatoire des médias de Nantes, vendredi 18 novembre – JL Mélenchon donne une explication économico-marxiste : beaucoup de journalistes sont précaires, il faut aller vite, traiter quatre sujets dans la même journée. Bref « il faut vivre » et les conditions matérielles nuisent à la qualité de la presse. S’y ajoute bien entendu un conformisme idéologique dans ce que Mélenchon appelle « Le monde globalitaire »…
JL Mélenchon reconnaît avoir un rapport passionné avec la presse qu’il consomme à haute dose. « Non pas pour savoir quelles sont les nouvelles du monde, mais pour savoir ce que disent les médias ». Il n’ignore pas les journaux de gauche mais avoue apprécier les pages internationales du Figaro, et lire également soit La Tribune, soit Les Echos.
Il classe les journalistes interviewers en deux catégories : « Les boxeurs » qui cherchent essentiellement à désarçonner l’interviewer, et les "accoucheurs" qui sont davantage soucieux de mieux connaître l’interlocuteur. Je pense volontiers que Jean-Michel Apatie doit être dans la première catégorie et Yves Calvi dans la seconde.
Il avoue aussi sa passion pour l’écriture « écrire dans l’émotion ! » qui s’exprime sur son blog auquel il consacre 2 h à 2h 30 par jour, avec une production de l’ordre de 30 000 signes. C’est pour lui un plaisir – je le comprends volontiers – mais aussi un moyen très efficace de clarifier ses idées et de les mémoriser. Le bonheur d’écrire !
Nous sommes partis avant la fin quand le propos concernait davantage la politique que les médias. Mais quel plaisir d’écouter un très bon professionnel de la parole, surtout quand on ne partage pas ses idées …

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