11 décembre 2011

Alain Rémond - Verbatim de sa conférence


Verbatim des conférences et rencontres avec Alain Rémond le 2 décembre 2011 dans le cadre de l'OMUP


L’enfance, la vocation, les débuts, le cinéma et la télévision :
« Quand j’étais enfant, je voulais être gendarme ou pape »
« Je suis né dans une famille de grands lecteurs »
« J’ai été élevé au lait de Ouest-France »
« J’ai gardé ma boussole par mes origines » »
« Ma vocation de prêtre a été ma première expérience de liberté : a-t-on le droit de dire non, quand on ne cesse de vous dire que vous avez la vocation, c'est-à-dire que vous êtes appelé ? J’ai choisi la liberté»
Début dans la critiques de films : “ j’étais dingue de cinéma” “ C’est un petit milieu, qui vit au rythme de trois films par jour, qui se parle et où se dégage souvent une opinion dominante”
« Dans mes premières chroniques « Mon Œil » dans Télérama en 1981, j’avais deux maîtres : François Mauriac, Maurice Clavel. J’ai vite compris que l’imitation était une impasse »
« Je ne pense plus rien de la télé !»

L’éthique, le journalisme, les médias
« La liberté, c’est écrire des choses qui vont déplaire à vos amis »
« Je n’avais jamais pensé au journalisme et j’ai pourtant une vie dans les médias et l’écriture qui me donne pleinement satisfaction »
Conseils à des jeunes qui veulent s’orienter vers le journalisme :
- Aimer écrire
-Acquérir la meilleure culture générale possible: Histoire, Sciences…
-être curieux, et s’intéresser aux autres
-bouger beaucoup”

“ En matière de medias, la technique induit le contenu”
« La dérision devient une religion »
L’éthique journalistique :
S’inspirer du New York Times “ Publier toute les nouvelles qui sont dignes d’être imprimées” et de leur système de shakers c’est à dire de contrôleurs de toutes les informations publiées. Avoir conscience de sa responsabilité morale à l’image de La Croix “ refuser le sensationnel et l’intrusion dans la vie privée “

L’écriture, la chronique de Marianne et le billet quotidien dans La Croix
« Chroniqueur : le meilleur métier de la presse »
« Dans la chronique, je découvre ce que je vais dire en écrivant »
« Le plaisir de la chronique : je peux parler de tout comme à la télé »
« Ecrire c’est ce qui permet de comprendre ce que l’on veut dire »
« On sort différent de l’écriture d’un livre »
« J’ai la même liberté en écrivant dans Marianne et dans La Croix : je me sens parfaitement sur mes deux jambes »
La chronique de Marianne c’est 5 500 signes – cette longueur je l’ai totalement intégrée dans mon inconscient – à produire pour le mercredi soir 19 h. Le billet de La Croix c’est 1095 signes quotidiens pour l’échéance de 13 h”
“ Il y a un côté physique dans l’écriture que je pratique toujours à la main, reliée directement avec le cerveau!”
L’inspiration : « Le matin, pendant que le thé infuse, les infos diffusent » Pour les billets de nombreux lecteurs m’adressent des notices, des modes d’emploi, des courriers des administrations, banques, assurances, etc…
« J’ai beaucoup écrit sur les cintres »

Libellés : , , , , , , , ,