88-2017 De la France Unie à la France en Marche
Pour avoir vécu comme acteur les élections législatives de 1988 sous la bannière de la majorité présidentielle de la France Unie, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec la situation politique actuelle. Certes la victoire de Mitterrand sur Chirac n'avait pas l'ampleur de celle de Macron sur Marine Le Pen, mais sa victoire à 54 % était néanmoins nette et les législatives s'annonçaient très favorables au camp du président. Sachant qu'une majorité d'électeurs souhaitaient Michel Rocard, Mitterrand avait pris les devants en annonçant qu'il en ferait son premier ministre ( et en lui savonnant la planche par la suite...).
Poussé par Claude Evin, j'ai été le candidat de la France Unie dans la (nouvelle) 10e circonscription dite le Vignoble. Le slogan était très consensuel, très centriste et dans sa Lettre aux Français F. Mitterrand gommait toutes les aspérités et voulait faire oublier la cohabitation très dure avec Jacques Chirac. La campagne avait été passionnante pour le fervent rocardien que j'étais, et l'accueil, l'attente, avec des centaines de participants à certain meeting, était très stimulants. Entourée d'une équipe très sympa j'avais obtenu près de 36 % des voix dans un secteur défini comme nettement conservateur dont le député était Maujouan du Gasset par ailleurs maire de Gorges. Il passait au 1er tour avec 54% des voix. Nous n'étions à l'époque que quatre candidats ( Gautier pour le FN et Gouty pour le PC se partageaient le reste des voix). Nous n'étions pas dans l'inflation des candidats d'aujourd'hui - 15 sur la 10è - pour la plupart motivés par l'aspect financier des campagnes !
Après le 1er tour, très favorable à la majorité présidentielle, une très forte majorité se dessinait à l'Assemblée nationale. De façon tout à fait inédite, François Mitterrand avait cru nécessaire de dire ( connaissant bien le PS et/ou pour ne pas faciliter la tâche de Michel Rocard) qu'il n'était pas bon "qu'un seul parti ait la majorité absolue des députés". Ce fut le cas et le gouvernement de Michel Rocard a du bagarrer dur pour faire passer certains textes comme la CSG...
Emmanuel Macron est sur une ligne proche de celle de La France Unie et son entente avec Edouard Philippe paraît excellente. La majorité absolue qui se dessine à l'Assemblée Nationale sera-t-elle un cadeau empoisonnée ? On peut le craindre, mais la politique est pleine de risques !
Poussé par Claude Evin, j'ai été le candidat de la France Unie dans la (nouvelle) 10e circonscription dite le Vignoble. Le slogan était très consensuel, très centriste et dans sa Lettre aux Français F. Mitterrand gommait toutes les aspérités et voulait faire oublier la cohabitation très dure avec Jacques Chirac. La campagne avait été passionnante pour le fervent rocardien que j'étais, et l'accueil, l'attente, avec des centaines de participants à certain meeting, était très stimulants. Entourée d'une équipe très sympa j'avais obtenu près de 36 % des voix dans un secteur défini comme nettement conservateur dont le député était Maujouan du Gasset par ailleurs maire de Gorges. Il passait au 1er tour avec 54% des voix. Nous n'étions à l'époque que quatre candidats ( Gautier pour le FN et Gouty pour le PC se partageaient le reste des voix). Nous n'étions pas dans l'inflation des candidats d'aujourd'hui - 15 sur la 10è - pour la plupart motivés par l'aspect financier des campagnes !
Après le 1er tour, très favorable à la majorité présidentielle, une très forte majorité se dessinait à l'Assemblée nationale. De façon tout à fait inédite, François Mitterrand avait cru nécessaire de dire ( connaissant bien le PS et/ou pour ne pas faciliter la tâche de Michel Rocard) qu'il n'était pas bon "qu'un seul parti ait la majorité absolue des députés". Ce fut le cas et le gouvernement de Michel Rocard a du bagarrer dur pour faire passer certains textes comme la CSG...
Emmanuel Macron est sur une ligne proche de celle de La France Unie et son entente avec Edouard Philippe paraît excellente. La majorité absolue qui se dessine à l'Assemblée Nationale sera-t-elle un cadeau empoisonnée ? On peut le craindre, mais la politique est pleine de risques !
Libellés : 10e circonscription Vignoble, élections législatives 1988, Emmanuel Macron, François Mitterrand, Jean-Claude Charrier, La France Unie, Maujouan du Gasset, Michel Rocard
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