7 mars 2012

Fiscalité : outil politique ou symbole ?

La campagne électorale est-elle destinée à débattre des problèmes de fond auxquels la société française est confrontées, ou n'est-elle qu'un théatre où il importe de frapper les esprits à coup de mesures symboliques - " Je parle aux imaginaires" disait déjà Napoléon" - pour frapper les esprits et emporter les votes ?
La matière fiscale qui constitue pourtant le dur de l'action publique, est hélas en permanence sujette à cette dérive. Pendant tout le quinquennat la grande affaire fiscale a été le bouclier fiscal qui au maximum a représenté 500 millions d'euros sur un total de recettes fiscales de l'Etat d'environ 280 milliards. Aujourd'hui c'est la proposition de François Hollande de taxer à 75 % les revenus supérieurs à 1 millions d'euros, qui suscite des pages de commentaires favorables ou hostiles. Pour quel enjeu de recettes publiques ? 200 à 300 millions d'euros ( si d'ici là, l'évasion fiscale n'a pas trop réduit la matière imposable )
Je veux bien que tout cela soit de la plus haute importance sur le plan symbolique, mais on ne fait pas progresser la démocratie en faisant croire que c'est ainsi que la société se transforme. Les médias qui entretiennent ces débats bien clivants tirent une fois de plus la démocratie vers le bas.

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