Nelson Mandela - Albert Camus
Cette année 2013 restera celle de la mort de Nelson Mandela et aussi celle de centenaire de la naissance d'Albert Camus né en 1913. Je rapproche ces deux noms, ces deux personnalités qui toutes deux ont reçu le prix Nobel ( de la paix pour Mandela partagé avec De Klerk, de littérature pour Camus) car l'un a joué un rôle historique dans l'évolution pacifique de son pays - ce n'était pas gagné ! - l'autre, Albert Camus aurait pu être le "Mandela" de l'Algérie si le contexte historique avait été différent.
Au départ aussi bien en Afrique du Sud qu'en Algérie, les similitudes étaient incontestables : forte implantation européenne dans une colonie de peuplement, domination économique de cette minorité, absence d'égalité des droits pour la population autochtone, engagement d'une lutte armée d'émancipation. L'Afrique du Sud s'est épargné une guerre civile épuisante, un exode massif de la minorité blanche, un recul économique et social comme cela s'est passé dans le Zimbabwe voisin sous le pouvoir de Mugabé qui en deux décennies a transformé "le grenier " de l'Afrique, en un pays à la dérive. Cette évolution pacifique et relativement prospère grâce à l'extraordinaire exemple de Mandela et la lucidité de leaders blancs comme De Klerk qui ont compris la marche de l'Histoire.
Albert Camus aurait pu être l'homme de la synthèse en Algérie, avec ses racines populaires, le respect qu'il a toujours inspiré aux Algériens, l'existence de minorités libérales dans les deux camps. On ne récrit pas l'histoire qui a été tragique, lourde à payer pour l'Algérie - qui se porte beaucoup moins bien que l'Afrique du Sud - et pour la France qui n'en finit pas de ressasser son échec. Si autour de Camus il y avait eu davantage d'hommes pour lancer des ponts plutôt que dresser des murs...
Au départ aussi bien en Afrique du Sud qu'en Algérie, les similitudes étaient incontestables : forte implantation européenne dans une colonie de peuplement, domination économique de cette minorité, absence d'égalité des droits pour la population autochtone, engagement d'une lutte armée d'émancipation. L'Afrique du Sud s'est épargné une guerre civile épuisante, un exode massif de la minorité blanche, un recul économique et social comme cela s'est passé dans le Zimbabwe voisin sous le pouvoir de Mugabé qui en deux décennies a transformé "le grenier " de l'Afrique, en un pays à la dérive. Cette évolution pacifique et relativement prospère grâce à l'extraordinaire exemple de Mandela et la lucidité de leaders blancs comme De Klerk qui ont compris la marche de l'Histoire.
Albert Camus aurait pu être l'homme de la synthèse en Algérie, avec ses racines populaires, le respect qu'il a toujours inspiré aux Algériens, l'existence de minorités libérales dans les deux camps. On ne récrit pas l'histoire qui a été tragique, lourde à payer pour l'Algérie - qui se porte beaucoup moins bien que l'Afrique du Sud - et pour la France qui n'en finit pas de ressasser son échec. Si autour de Camus il y avait eu davantage d'hommes pour lancer des ponts plutôt que dresser des murs...
Libellés : Afrique du Sud, Albert Camus, Algérie, De Klerk, Mugabé, Nelson Mandela, Zimbabwe
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