18 novembre 2017

Mugabe à la porte, enfin !

A 93 ans et après 37 ans de pouvoir sans partage à la tête du Zimbabwe, Robert Mugabe est en train d'être chassé de la présidence.
Robert Mugabé est un exemple caricatural de la mal-gouvernance en Afrique. Accédant au pouvoir après une lutte anti-coloniale, il était à la tête d'un pays, l'ex-Rhodésie du Sud, qui était qualifié de "grenier de l'Afrique"  en raison de sa richesse agricole et  de sa production céréalière. Certes, cela tenait en grande partie à la place occupée par les fermiers blancs dans un schéma colonial, mais les gens mangeaient à leur faim. Et une autre décolonisation était possible. Mais Mugabé  n'a pas été Mandela, plutôt son contraire.
En 37 ans le Zimbabwe a été entrainé dans une gouvernance de spoliation, de corruption, et de massacres de civils. En 2016 le pays est à la 155è place sur 190 dans les classements de l'ONU pour l'indice de développement humain. Des famines touchent la population, l'inflation a atteint le chiffre astronomique de 231 0000 000% en juillet 2008 ! ( cf. Wikipedia). Tout a été excessif dans cette période pendant laquelle Mugabe a toujours sauvé son pouvoir en jouant sur l'image du libérateur du pays, de champion de  la lutte anti-coloniale, permettant à son clan de s'enrichir de façon éhontée : la jeune épouse de Robert Mugabé que le vieux président voudrait voir lui succéder, ne porte-t-elle pas le surnom de "Grace Gucci" en raison de ses shoppings extravagants à Singapour. Toutes proportions gardées on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec l'emprise du FLN sur le pouvoir en Algérie depuis cinquante ans, le "demi-mort" Boutefika jouant le rôle de Mugabé.
Aujourd'hui pour la première fois les habitants de la capitale Harare sont descendus dans la rue pour que Mugabe parte enfin et qu'un pouvoir digne de ce nom dans l'intérêt de la population, se mette en place. Mais comme le titre La Croix - 17.11.2017 - sous la plume de l'excellent Laurent Larcher " Au Zimbabwe, un tyran peut en cacher un autre" en l'occurrence le vieux complice de Robert Mugabe, l'ancien vice-président Emmerson Mnangagwa ?

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8 décembre 2013

Nelson Mandela - Albert Camus

Cette année 2013 restera celle de la mort de Nelson Mandela et aussi celle de centenaire de la naissance d'Albert Camus né en 1913. Je rapproche ces deux noms, ces deux personnalités qui toutes deux ont reçu le prix Nobel ( de la paix pour Mandela partagé avec De Klerk, de littérature pour Camus) car l'un a joué un rôle historique dans l'évolution pacifique de son pays - ce n'était pas gagné ! - l'autre, Albert Camus aurait pu être le "Mandela" de l'Algérie si le contexte historique avait été différent.
Au départ aussi bien en Afrique du Sud qu'en Algérie, les similitudes étaient incontestables : forte implantation européenne dans une colonie de peuplement, domination économique de cette minorité, absence d'égalité des droits pour la population autochtone, engagement d'une lutte armée d'émancipation. L'Afrique du Sud s'est épargné une guerre civile épuisante, un exode massif de la minorité blanche, un recul économique et social comme cela s'est passé dans le Zimbabwe voisin sous le pouvoir de Mugabé qui en deux décennies a transformé "le grenier " de l'Afrique, en un pays à la dérive. Cette évolution pacifique et relativement prospère grâce à l'extraordinaire exemple de Mandela et la lucidité de leaders blancs comme De Klerk qui ont compris la marche de l'Histoire.
Albert Camus aurait pu être l'homme de la synthèse en Algérie, avec ses racines populaires, le respect qu'il a toujours inspiré aux Algériens, l'existence de minorités libérales dans les deux camps. On ne récrit pas l'histoire qui a été tragique, lourde à payer pour l'Algérie - qui se porte beaucoup moins bien que l'Afrique du Sud - et pour la France qui n'en finit pas de ressasser son échec. Si autour de Camus il y avait eu davantage d'hommes pour lancer des ponts plutôt que dresser des murs...

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4 janvier 2011

Bonnes nouvelles du monde...

Depuis le début des années 2000, le continent africain malgré l'incidence de la crise, continue à avoir un taux de croissance soutenu. En 2010 la croissance globale est proche de 5 %.
"L'Afrique bien partie pour prendre son envol : contrairement aux idées reçues, les investissements y sont plus rentables que dans le reste du monde" Le Monde 16 /09/2010
Le niveau de vie des ménages a augmenté en France de 1,7 % en 2008 après avoir augmenté de 2,1 % entre 2006 et 2007 ( Source Insee septembre 2010)
La classe moyenne mondiale a triplé en dix ans ( Le Monde 18 septembre 2010)
La qualité de vie progresse presque partout depuis 1970 : l'indice de développement humain a augmenté dans tous les pays étudiés, à l'exception de trois d'entre eux ( la république démocratique du Congo, la Zambie et le Zimbabwe )

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