Le Grand Débat pour tous : contribution fiscale
Malgré ma dernière chronique (qui vise les concertations "à la nantaise") j'ai apporté ma contribution au Grand Débat national, sur les questions de fiscalité. Au-delà des réponses aux questions posées (et fermées) j'ai joins un texte sous le titre :
Réforme fiscale : La suppression de la taxe d’habitation doit être citoyenne
Réforme fiscale : La suppression de la taxe d’habitation doit être citoyenne
Les
fiscalistes ont coutume de dire que les bons impôts sont les
« impôts vieux ». L’impôt sur le revenu a été créé en 1907, la TVA en
1954 et les impôts locaux – taxes foncières et taxes d’habitation - ont pris ce
nom en 1974, succédant à des taxes locales dont elles se sont inspirées. Ce n’est pas une raison pour ne rien faire.
Progrès
ou non, aujourd’hui la fiscalité est
dans le débat public et tout un chacun reconstruit un système qui serait plus
juste, plus équitable, en ayant si possible, un bon rendement. Deux constantes
apparaissent le plus souvent : il faut augmenter la pression fiscale
sur les « autres » et alléger celle qui nous concerne. Les médias participent à cet état
d’esprit en parlant volontiers des
« gagnants » ou des « perdants » de telle ou telle nouvelle
disposition. Ainsi le citoyen est systématiquement rangé dans un groupe, une
catégorie socio économique, où il est sommé, ou supposé, ne s’occuper que de son
intérêt particulier.
Eh bien, puisqu'il le faut, j’assume cette mutilation citoyenne et je
considère que la suppression de la taxe d’habitation doit concerner
l’ensemble des contribuables.
La taxe d’habitation n’est pas un impôt sur
le revenu, c’est un impôt lié à la disposition d’un logement. De même qu’il
touche quasiment tous les Français, sa suppression doit concerner tous les
Français. Si ce n’est pas le cas, et si l’on ne garde cet impôt que pour les
« nantis », il en résultera au moins trois conséquences dommageables.
D’une part le Conseil Constitutionnel ne validera pas une décision non conforme à l’égalité de tous
les citoyens devant l’impôt. D'autre part, garder une taxe d’habitation qui ne
concernerait que 20 % des contribuables, c’est ouvrir la porte à une augmentation
constante de la TH de la part des collectivités locales à la recherche de
nouvelles ressources et qui n’aurait nullement le souci d’épargner une
population réputée favorisée. Enfin une nouvelle fois, le pouvoir politique
calerait devant une mesure fiscale positive qui concernerait l’ensemble de la
nation, et non telle ou telle catégorie comme cela se pratique depuis trop
d’années, fissurant ainsi une
cohésion nationale tellement mise à mal.
Jean-Claude
Charrier
Janvier 2019
Libellés : cohésion nationale, Fiscalité, Grand débat, Taxe d'habitation
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