16 novembre 2015

Sans blessures apparentes

Sans blessures apparentes. C'est le titre du livre (chez Robert Laffont) de Jean-Paul Mari, grand reporter que nous avons reçu vendredi 13 à l'Observatoire des médias. Il parle de ce mal étrange aussi répandu que tabou, qui touche ceux qui ont rencontré la mort " dans la gueule d'un fusil, le regard d'un ennemi ou les yeux d'un ami". C'est une épreuve pour tout ceux qui ont vécu de près ce vendredi noir à Paris.
Il faut que les médias, les psys, nous-mêmes, nous les écoutions, les aidions à surmonter ce mal " sans blessures apparentes".
Nous sommes aussi touchés, mal à l'aise, abasourdis, par tous ces jeunes, morts, blessés à vie, alors qu'ils vivaient des moments de bonheur simple dans la convivialité et le plaisir partagé. Il est bien que les médias les aient nommés, présentés, fait vivre dans l'esprit par des proches, des parents, des amis.
Cette fin violente, impensable, effroyable, me fait aussi penser à l'accident de Puisseguin il y a moins d'un mois. Certes il n'y avait pas l'agression de vendredi dernier, mais une mort brutale, épouvantable de 43 personnes, retraités pour la quasi totalité, qui partaient entre amis pour une journée conviviale " à la française". Toutes leurs familles n'ont pas de blessures apparentes, mais le traumatisme est là.

Libellés : , , , ,