Les impôts c'est pour les autres
La fuite des politiques devant leurs responsabilités et leur incurie en matière fiscale trouvent une illustration dans cette affaire de la fiscalité des retraités. Du fait de dispositions prises en 2008 auxquelles pendant six ans ont a ajouté des modifications diverses qui sont autant de dominos sociaux ou fiscaux, tout à coup explosent au nez de retraités des avis de taxes foncières ou de taxes d'habitation imprévus, élevées, voire insupportables. C'est la panique gouvernementale : les plans com sur la baisse d'impôts tombent à l'eau. Si beaucoup vont sortir de l'impôt sur le revenu, là ce sont des gens modestes qui tout à coup sont durement touchés.
Quels enseignements ?
1 - Quand on accorde des avantages fiscaux à certaines personnes ( ex. 1/2 part en plus pour les veuves ayant eu des enfants) il est très difficile de revenir dessus . Tout avantage accordé est considéré comme légitime, sa remise en cause est une injustice durement ressentie et politiquement explosive. D'où la grande illusion que les Français attendraient une grande réforme fiscale, simplificatrice, claire, efficace, etc, c'est le dossier le plus difficile qui soit, pour la raison que je viens d'évoquer : tout le monde voudra en fait payer moins!
2 - La fiscalité locale est devenue très lourde et il n'y a que les milieux politico-journalistiques qui vivent dans le paradis fiscal parisien, pour ne pas s'en apercevoir. Quand on paie 400 ou 500 € de TF ou TH à Paris, on a de la peine à imaginer qu'un petit vieux de "province" puisse se retrouver à devoir payer 800 ou 1 000 € des mêmes taxes.
3 - La Gauche a pris un grand risque en agitant constamment la fiscalité sanction. Il y a bien sûr l'ISF, mais surtout les mesures fortement symboliques comme la tranche à 75 % de l'impôt sur le revenu ( Chère à JMA !) qui ne rapporte que quelques centaines de millions après avoir alimenté des débats " classe contre classe" tout à fait vains. L'idée se généralise que l'impôt c'est toujours pour les autres, " ceux qui peuvent payer". Mais ceux-là se sentant pourchassés, méprisés, n'ont qu'une hâte c'est de chercher des parades, niches fiscales, paradis fiscaux ou autres pour échapper à cette vindicte.
4 - Le consentement à l'impôt est devenu une hypothèse, sans doute une valeur des temps anciens. Il sera bien difficile de lui retrouver ses valeurs civiques et républicaines. Pour cela il faudrait d'abord que les élus de la République se soumettent totalement, intégralement au droit commun fiscal. Qu'à revenu égal il paye le même impôt que tout citoyen. Nous en sommes encore loin. J'ai souvent insisté sur ce blog sur le scandale des indemnités représentatives de mandats des parlementaires non imposables et non contrôlées, des dispositions pour éviter la progressivité de l'impôt en cas de cumul de mandats, des avantages en nature toujours minorés ou omis etc.
Quels enseignements ?
1 - Quand on accorde des avantages fiscaux à certaines personnes ( ex. 1/2 part en plus pour les veuves ayant eu des enfants) il est très difficile de revenir dessus . Tout avantage accordé est considéré comme légitime, sa remise en cause est une injustice durement ressentie et politiquement explosive. D'où la grande illusion que les Français attendraient une grande réforme fiscale, simplificatrice, claire, efficace, etc, c'est le dossier le plus difficile qui soit, pour la raison que je viens d'évoquer : tout le monde voudra en fait payer moins!
2 - La fiscalité locale est devenue très lourde et il n'y a que les milieux politico-journalistiques qui vivent dans le paradis fiscal parisien, pour ne pas s'en apercevoir. Quand on paie 400 ou 500 € de TF ou TH à Paris, on a de la peine à imaginer qu'un petit vieux de "province" puisse se retrouver à devoir payer 800 ou 1 000 € des mêmes taxes.
3 - La Gauche a pris un grand risque en agitant constamment la fiscalité sanction. Il y a bien sûr l'ISF, mais surtout les mesures fortement symboliques comme la tranche à 75 % de l'impôt sur le revenu ( Chère à JMA !) qui ne rapporte que quelques centaines de millions après avoir alimenté des débats " classe contre classe" tout à fait vains. L'idée se généralise que l'impôt c'est toujours pour les autres, " ceux qui peuvent payer". Mais ceux-là se sentant pourchassés, méprisés, n'ont qu'une hâte c'est de chercher des parades, niches fiscales, paradis fiscaux ou autres pour échapper à cette vindicte.
4 - Le consentement à l'impôt est devenu une hypothèse, sans doute une valeur des temps anciens. Il sera bien difficile de lui retrouver ses valeurs civiques et républicaines. Pour cela il faudrait d'abord que les élus de la République se soumettent totalement, intégralement au droit commun fiscal. Qu'à revenu égal il paye le même impôt que tout citoyen. Nous en sommes encore loin. J'ai souvent insisté sur ce blog sur le scandale des indemnités représentatives de mandats des parlementaires non imposables et non contrôlées, des dispositions pour éviter la progressivité de l'impôt en cas de cumul de mandats, des avantages en nature toujours minorés ou omis etc.
Libellés : impôt des retraités, impôts locaux, paris paradis fiscal, réforme fiscale, Taxe 75%, Taxe d'habitation, taxe foncière
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