Vélo nantais, une petite reine bien dotée
Nous - Nantes Métropole - avons consacré 40 millions d'euros pour les déplacements en vélo de 2010 à 2014. Pour la période 2015/2020 ce sont 50 millions qui ont été votés pour renforcer et développer cette action. Soit près de 100 millions en 10 ans. Pourtant les résultats sont modestes. La part modale du vélo qui représentait 2% en 2002, n'a augmenté que d'un point depuis 15 ans pour se situer à 3% (en 1980 c'était 6 % avec les ouvriers et étudiants...). Malgré la modestie des résultats au regard des moyens qui y sont consacrés, les nouvelles ambitions sont spectaculaires : 12 % de déplacements en vélo en 2030 ! La difficulté est d'inscrire cette ambition sur le terrain. Quand on regarde les villes qui ont une politique vélo efficace, on constate, par exemple à Strasbourg où la part du vélo est de 16 %, que le système de location de vélo à l'année est beaucoup plus performant que la location ponctuelle type Bicloo et Vélib. Il y a 6 000 locations à l'année à Strasbourg alors que Nantes n'est qu'à 500. C'est dit-on l'une des priorités du nouveau plan, acceptons-en l'augure, mais il y a du travail.
Chiffres extraits d'une enquête récente très documentée de Médiacités Nantes
La politique pour le développement du vélo est une politique d'incitation où l'on ne répond pas en priorité à un besoin, mais on veut le susciter. Il faut alors avoir en tête la métaphore de l'économiste américain Samuelson " Il est plus facile d'empêcher de boire un cheval qui a soif, que de faire boire un cheval qui n'a pas soif !". Un exemple, " près de chez moi" où sur la voie dite de l'hameçon, sur un tronçon de 1,1 kms reliant 3 rond-points, qui porte le nom de l'ancien maire Luc Dejoie, on a construit en 2017 une piste cyclable de chaque côté. Coût de l'opération : près de 500 000 €. J'y passe tous les jours, la fréquentation des vélos est quasiment nulle. Le cheval n'a pas soif ! Un autre exemple de proximité avec la création d'un itinéraire cyclable de Nantes vers Clisson : le requalibrage de chemins dans les vignes coûte parfois très cher. Pour combien d'usagers ? En même temps, le département se déclare dépourvu quand il s'agit d'améliorer la qualité de certains itinéraires routiers mortifères comme la route Nantes Pornic, délaissée depuis des décennies...
Chiffres extraits d'une enquête récente très documentée de Médiacités Nantes
La politique pour le développement du vélo est une politique d'incitation où l'on ne répond pas en priorité à un besoin, mais on veut le susciter. Il faut alors avoir en tête la métaphore de l'économiste américain Samuelson " Il est plus facile d'empêcher de boire un cheval qui a soif, que de faire boire un cheval qui n'a pas soif !". Un exemple, " près de chez moi" où sur la voie dite de l'hameçon, sur un tronçon de 1,1 kms reliant 3 rond-points, qui porte le nom de l'ancien maire Luc Dejoie, on a construit en 2017 une piste cyclable de chaque côté. Coût de l'opération : près de 500 000 €. J'y passe tous les jours, la fréquentation des vélos est quasiment nulle. Le cheval n'a pas soif ! Un autre exemple de proximité avec la création d'un itinéraire cyclable de Nantes vers Clisson : le requalibrage de chemins dans les vignes coûte parfois très cher. Pour combien d'usagers ? En même temps, le département se déclare dépourvu quand il s'agit d'améliorer la qualité de certains itinéraires routiers mortifères comme la route Nantes Pornic, délaissée depuis des décennies...
Libellés : Bicloo, Médiacités Nantes, Nantes Métropole, Nantes Pornic, plan vélo, Samuelson, Strasbourg, Vélib
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