2 mars 2018

Vélo nantais, une petite reine bien dotée

Nous - Nantes Métropole - avons consacré 40 millions d'euros pour les déplacements en vélo de 2010 à 2014. Pour la période 2015/2020 ce sont 50 millions qui ont été votés pour renforcer et développer cette action. Soit près de 100 millions en 10 ans. Pourtant les résultats sont modestes. La part modale du vélo qui représentait 2% en 2002, n'a augmenté que d'un point depuis 15 ans pour se situer à 3% (en 1980 c'était 6 % avec les ouvriers et étudiants...). Malgré la modestie des résultats au regard des moyens qui y sont consacrés, les nouvelles ambitions sont spectaculaires : 12 % de déplacements en vélo en 2030 ! La difficulté est  d'inscrire cette ambition sur le terrain. Quand on regarde les villes qui ont une politique vélo efficace, on constate, par exemple à Strasbourg où la part du vélo est de 16 %, que le système de location de vélo à l'année est beaucoup plus performant que la location ponctuelle type Bicloo et Vélib. Il y a 6 000 locations à l'année à Strasbourg alors que Nantes n'est qu'à 500. C'est dit-on l'une des priorités du nouveau plan, acceptons-en l'augure, mais il y a du travail.
Chiffres extraits   d'une enquête récente très documentée de Médiacités Nantes
La politique pour le développement du vélo est une politique d'incitation où l'on ne répond pas en priorité à un besoin, mais on veut le susciter. Il faut alors avoir en tête la métaphore de l'économiste américain Samuelson " Il est plus facile d'empêcher de boire un cheval qui a soif, que de faire boire un cheval qui n'a pas soif !". Un exemple, " près de chez moi" où sur la voie dite de l'hameçon, sur un tronçon de 1,1 kms reliant 3 rond-points, qui porte le nom de l'ancien maire Luc Dejoie, on a construit en 2017 une piste cyclable de chaque côté. Coût de l'opération : près de 500 000 €. J'y passe tous les jours, la fréquentation des vélos est quasiment nulle. Le cheval n'a pas soif ! Un autre exemple de proximité avec la création d'un itinéraire cyclable de Nantes vers Clisson : le requalibrage de chemins dans les vignes coûte parfois très cher. Pour combien d'usagers ? En même temps, le département se déclare dépourvu quand il s'agit d'améliorer la qualité de certains itinéraires routiers mortifères comme la route Nantes Pornic, délaissée depuis des décennies...

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1 mars 2016

Presse Océan, continuez !

Presse Océan consacre sa semaine à un débat interne et externe sur son avenir. Le prix du journal va augmenter et c'est l'occasion de demander aux lecteurs ce qu'ils pensent de leur quotidien.
Ma contribution sur le forum. 

"Fidèle  abonné du journal papier ( de père en fils...), Presse Océan est pour moi indispensable comme source d'informations sur l'actualité nantaise. Face au très institutionnel Ouest France, j'aime bien un journal qui va  chercher l'information à la source, avant que les communicants de toutes les institutions et entreprises fournissent un produit fini. Quand Presse Océan parle de fiscalité locale, le journaliste va chercher l'effet et le point de vue du contribuable. Qui en dehors de PO nous apprend que le plan Vélo de Nantes Métropole va coûter 50 millions € sur 4 ans ? Il y aura toujours un avenir pour la recherche de l'information à la source, du terrain, indépendant de tous les pouvoirs.
J'aime aussi " Le mercredi c'est permis "et autres" pavés" lorsque le rédacteur dit ce qu'il pense, sur quelques travers de notre société locale.
Je suis plus réservé concernant le forum du lundi où apparemment ne s'expriment que quelques contributeurs - toujours les mêmes - dont les opinions ne surprennent plus. Il est vrai que l'accès au Forum n'est pas le plus ergonomique.
Je reprends volontiers la formule d'une interview d'Umberto Eco reprise dans Le Monde Le 21/02/16 sous le titre "Que vive le journalisme critique" et qui disait " La lecture des journaux reste la prière quotidienne de l'homme moderne"


Continuez !"

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