20 avril 2006

Nantes : aménagements de la ligne 4 : des arbres beaux, grands, et...chers

Ils ont poussé en quelques jours sur le site de la ligne 4, au milieu de l’île Beaulieu . Au moins une centaine de pins d’Italie et des feuillus, de trois à quatre mètres de hauteur, qui ont transformé un espace de chantier inhospitalier et totalement minéral, en un espace boisé à l’image d’un grand square. Car ce ne sont pas de jeunes pousses qui sous l’effet d’un printemps hésitant ou d’une baguette magique, auraient atteint cette belle hauteur : ce sont des arbres d’au moins vingt ans, transplantés – d’Italie ? – et qui après voyages et manutentions se retrouvent dans notre belle cité pour constituer une voirie urbaine comme sur les maquettes. Evidemment cela coûte cher. De l’avis de spécialiste c’est de 3000 à 4000 Euros pour chaque exemplaire installé. Multiplié par le nombre …

Certains esprits chagrins diront que ce luxe est peu légitime dans un projet où les contraintes budgétaires et l’Etat parcimonieux, ont souvent été mises en avant par les élus pour justifier son caractère hybride – plus bus que tram – et ses terminus si peu pratiques.

Ces choix suscitent aussi des interrogations sur ce qu’on appelle le développement durable. Cette référence incontournable dans tous les discours politiques a-t-elle un contenu ? Est-ce du développement durable que de ne pas admettre qu’il faut pour les arbres, comme pour les humains, un certain temps pour grandir ? Cette impatience et ce besoin de spectaculaire coûteux ne sont-il pas le contraire du développement équilibré et de la gestion économe ? Voilà qui devrait interpeller les écologistes !

Publié dans Ouest-France Nantes le 20 avril 2006

3 avril 2006

La repentance de l'évêque de Vendée

Dans Presse-Océan de ce jour - 3 avril - Le compte-rendu de l'homélie de Mgr Santier, évêque de Luçon, prononcée hier à l'occasion du synode de Vendée. Après avoir constaté qu'un nombre important de personnes ont été blessées par l'Eglise, et s'en sont éloignées, il a souligné que son emprise sur la société " laissait peu de place à des manières de vivre la vie humaine et la foi d'une manière différente ". Il a cité également le sort fait aux personnes séparées, divorcés, aux homosexuels, jugés, en ignorant " la souffrance cachée à l'origine de ces situations". En conclusion il a demandé pardon au nom de l'Eglise, comme évêque, " pour les fautes du passé ".

Je suis parfois agacé par toutes les repentances qui s'expriment ici ou là, comme s'il fallait en permanence passer l'Histoire à la moulinette de notre grille de lecture contemporaine. Mais pour avoir vécu cette emprise forte, quotidienne, et sans appel de l'Eglise, je reconnais éprouver une certaine satisfaction face à cette prise de position surtout de la part de l'évêque de Vendée. L'évêque de Loire-Atlantique pourrait bien adopter la même attitude.