19 novembre 2006

Ségolène où le poids de l'image et de l'imaginaire en politique

La victoire de Ségolène tient au fait qu'elle a le mieux perçu - en se dégageant parfois du carcan militant - ce que cette présidentielle avait de totalement différent des précédentes : il y a une vraie attente dans l'opinion, très longtemps avant l'élection. A la fois un changement de génération, de méthode, de langage, et de priorités. Ségolène a très bien capté tout cela. Par ailleurs, ses racines, son parcours, son image, font que dans cette élection où il y a une forte dimension d'identification, elle est la seule à pouvoir gagner des points chez des gens fluctuants ou même éloignés de la gauche. Comme Napoléon elle parle à l'imaginaire.Plus près de nous il y a du blairisme chez Ségolène, par la séduction, la capacité à surprendre et avoir l'initiative. Bien sûr c'est un pari ou un risque dans ce choix si imprévisible il y a un an : mais je crois qu'elle va continuer à surprendre positivement.
Quant'à DSK, il a trop longtemps "rasé les murs" au PS afin de ne déplaire à personne, pour que son plaidoyer social démocrate soit convaincant. Il me déçoit sur la réforme de l'Etat, des institutions, les impôts, et son laxisme sur les questions de société et de moeurs. Et il n' a pas - pas plus que Jospin - la dimension personnelle, l'enracinement provincial, qui font que les électeurs l'identifie comme président possible. Face à Sarkosy il aurait été toujours sur la défensive !
Enfin c'est juste mon avis...