6 janvier 2010

Les bonnes résolutions de Jacques Attali

Sur le site Slate.fr, ces bonnes résolutions de Jacques Attali, que je partage largement, à mettre en œuvre dès aujourd'hui :
Trois principes simples :

1. Avoir un projet personnel. Un projet ambitieux, et réaliste à la fois. Pour vouloir changer quelque chose dans sa vie, personnelle ou professionnelle. Cela peut être un projet de respect de soi (santé, forme, esthétique), de formation (professionnelle ou personnelle), de réalisation d'une aspiration. Cela peut être un projet purement égoïste. Cela conduira chacun de nous à réaliser que l'année qui commence est unique et que ce qu'on n'y accomplira pas ne le sera jamais. Cela conduira aussi à se fixer des objectifs précis, concrets, vérifiables. Et à vérifier honnêtement, à intervalles réguliers, la façon dont on les atteint.

2. Ne rien attendre de personne pour réaliser ce projet. Parce que l'indifférence des autres est le plus vraisemblable et qu'on doit tout faire pour ne pas avoir besoin d'eux, pour vivre comme si on n'avait rien à espérer de qui que ce soit. Ni de ses proches, ni de ses employeurs, ni d'un parti politique, ni d'un syndicat, ni d'un gouvernement. Rien. Radical changement, qui ne conduit à chercher de ressort à son destin qu'en soi même, en sachant que tout ce qui viendra du monde viendra en plus.

3. Trouver du plaisir à être utile aux autres, même sans rien n'attendre d'eux; au moins dans un cercle restreint, sinon plus largement. Cela passera par un comportement civiquement, éthiquement, écologiquement et socialement responsable. Et plus largement, par un engagement dans l'action publique; sans rien espérer en retour. Pour jouir du plaisir égoïste de faire plaisir.

Si nous osons être nombreux dans cet état d'esprit, sans attendre que les autres le soient pour l'être soi-même, alors, 2010 sera magnifique.

Jacques Attali

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4 février 2008

Quand Jacques Attali voulait être député

C’était quelques mois avant les élections de mars 1978, dans le quartier Plaisance du 14è arrondissement de Paris. Il s’agissait de désigner le candidat socialiste pour affronter le député sortant RPR, Christian de La Malène. Le PS très bien placé pour remporter cette élection – ce qui se réalisa après l’invalidation du premier scrutin - devait désigner son candidat au sein des sections de la circonscription. Deux candidats étaient en lice : Edwige Avice – future ministre des gouvernements de gauche – proche à l’époque de Jean-Pierre Chevènement, et Jacques Attali qui avait déjà des contacts avec François Mitterrand. La bataille entre les deux candidats fût très ouverte et la notoriété de Jacques Attali le plaçait en position de favori.

En assemblée générale, la section PS du 14è Plaisance lui donna une majorité assez nette. Mais il fallait également intégrer les votes des sections d’entreprises, et particulièrement celle des postiers de Paris-Brune. Celle-ci forte d’une vingtaine de membres donna la quasi-totalité de ses voix à la candidate considérée comme la plus à gauche. Si bien qu’au total, Edwige Avice devança de 4 ou 5 voix Jacques Attali. Le talent de cette dernière et le contexte politique favorable lui permirent de gagner, en deux étapes, le siège du 14è, et Jacques Attali retourna à ses études. S’il avait été désigné, son destin aurait certainement été différent. Imaginons Jacques Attali au cœur de l’Assemblée Nationale…

Voilà comment les postiers PS de Paris-Brune ont changé le destin politique de Jacques Attali…

( j'avais soutenu sa candidature ...mais ai soutenu loyalement par la suite Edwige Avice, notamment en étant responsable de ses journaux de campagne ).

Publié dans Ouest-France Loire Atlantique - courrier des lecteurs : 6 février 2008
et AgoraVox 5 février 2008
( réactions d'internautes ).

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