22 août 2024

A Budapest, hommage à Jean-Pierre Pedrazzini

 





Un court séjour récent en Europe centrale m’a permis de saluer à Budapest,  la mémoire d’un journaliste reporter photographe de Paris Match, Jean-Pierre Pedrazzini, mortellement touché  en 1956 lors de la répression par les soviétiques de la révolte populaire. Ce buste récent (2006) est érigé à l’endroit où il a été mitraillé. Les plus anciens d’entre nous s’en souviennent : les images d’actualité étaient rares à l'époque et Paris Match remplaçait les journaux télévisés. L’évènement avait eu un grand écho. Les journalistes n'étaient pas une cible. Les hongrois n’ont pas oublié. Nous avons pu le constater en parlant dans le métro avec un jeune hongrois.





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14 octobre 2008

Trois ans déjà : à propos de la vocation


Si je remonte dans mes souvenirs, ma vocation pour le journalisme s’est exprimée pour la 1ère fois en 1956 – j’avais 14 ans – à propos des évènements de Hongrie. La violente répression de la révolte de Budapest en octobre contre l’oppression soviétique, l’inaction des pays occidentaux, les reportages poignants des envoyés spéciaux de « 10 millions d’auditeurs » sur Radio Luxembourg - que je suivais avec passion - à la frontière autrichienne où affluaient les réfugiés. J’achetais Paris Match à l’époque, et garde le souvenir émouvant du photographe Jean-Pierre Pedrazzini tombé sous les balles soviétiques, en pleine jeunesse ( j’ai retrouvé avec plaisir au sein de notre groupe de l’Observatoire des médias, un ami qui gardais aussi le souvenir précis de J.-P. Pedrazzini ). L’oreille collé au poste, je vivais viscéralement ces événements et rêvais d’y être. Peu de temps après, c’était le débarquement des troupes franco- anglaises à Suez, après la nationalisation du canal par Nasser : autre temps fort de 1956. Et aussi l’Algérie…
Depuis je n’ai cessé de me passionner pour l’actualité, les médias et le journalisme. Europe n° 1 qui s’affirmait à l’époque, était vraiment le lieu où j’aurai voulu travailler, même bénévolement ! Je fus parmi les premiers auditeurs à participer à Europe midi de Jacques Paoli – le père de Stéphane – qui était un extraordinaire journaliste de radio. Avouerais-je aussi que j’ai gardé longtemps dans mon portefeuille, la photo de Francis Lauga, reporter d’Europe, victime d’un accident d’hélicoptère à l’occasion d’un reportage dans les Alpes. Un prix de jeunes journalistes a d’ailleurs été créé à sa mémoire.
Voilà la naissance d’une passion qui ne m’a jamais quitté.
Pourquoi alors ne pas en avoir fait mon métier ? j’y reviendrai, mais pour l’immédiat j'ai envie de citer Pierre Bourdieu dans Les Héritiers. Les étudiants et la culture « En 1964, un fils de cadre supérieur a quatre-vingt fois plus de probabilités d’entrer à l’université qu’un fils de salarié agricole, quarante fois plus qu’un fils d’ouvrier… »
Jean-Pierre Pedrazzini photo reporter de Paris-Match

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