13 juillet 2016

Euro 2016, Saudade et désenchantement

Cette chronique est la 1 000è du blog ouvert en octobre 2005

 La finale de l'Euro de foot entre la France et le Portugal a été décevante et à l'image de l'ensemble de la compétition.
La blessure de Cristiano Ronaldo à la 17è  minute après une intervention violente de Paillet ( et Evra en deuxième rideau) a contrairement à ce que pouvaient penser certains, "plombé" le match. Le rythme assez plaisant jusque là s'est éteint, les Portugais se sont repliés et les Français décontenancés se sont montré incapables d'imposer un rythme digne d'une finale. A-t-on voulu se débarrasser du leader de l'équipe portugaise ? Je ne le pense pas, mais la faute était manifeste et dangereuse. Elle aurait du être sanctionnée. Les télévisions étrangères - à la différence de M6 - ont largement rediffusé le ralenti : un carton jaune, au minimum s'imposait. Cela n'a pas été aussi dramatique que l'agression de Schumacher sur Battiston lors de la 1/2 finale France-Allemagne à Séville en 1982 - qui reste dans toutes les mémoires - mais je pense que les Portugais s'en souviendront longtemps. Heureusement pour eux, ils ont gagné le titre, sans être flamboyant - jusqu'au bout de l'ennui -  mais il est évident que l'éclat  n'était pas leur style, surtout privé de Ronaldo.
Les Français ont déçu. A l'image de leur tournoi, ils n'ont pas su imposer leur jeu, dominer les débats. Il a souvent fallu qu'ils courent après un premier but adverse ou simplement pour obtenir un premier but, marqué au moins deux fois dans les dernières minutes. La maîtrise du ballon entre les défenseurs est souvent exaspérante, si elle ne se prolonge par des actions franches, rapides et précises. Nos attaquants sont souvent privés de ballon...Nous ne sommes pas le Barça ! Notre principal exploit dans un contexte très favorable, aura été d'éliminer  les Allemands privés de plusieurs titulaires mais surtout à cours d'imagination. Les quelques matchs spectaculaires seront venus des outsiders ( Irlande, Pays de Galles, Islande). Il y a eu quand même eu un Italie-Espagne de premier plan.
Il reste sur le plan sportif, une sorte de blues, une mélancolie douce-amère à l'image de la saudade si caractéristique chez les Portugais et les Brésiliens. Le matraquage médiatique avant la finale a accentué le décalage. Si au total, les amoureux du beau jeu n'y ont pas trouvé leur compte, au moins la sécurité de tous a été bien assurée. Six mois après les attentats de novembre, c'était un gros challenge. Gagné celui-là.

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21 juin 2016

Il faut agrandir les buts

Combien de tirs sur les poteaux de buts depuis le début de l'Euro ? Si les buts étaient plus grands , les Français auraient 3 ou 4 buts supplémentaires à leur bilan (Paillet, Pogba, Giroud, Griezmann ont touché les montants ou la transversale). De même pour les Portugais ( Ronalto) et beaucoup d'autres équipes qui butent sur des "petites équipes"  jouant la défense renforcée et qui arrive à préserver des 0-0 signe d'un grand succès...
Si l'on songe que la taille des buts a été fixée en 1863, sans changement depuis, il n'est pas absurde de la faire évoluer ne serait-ce qu'en raison de l'augmentation de la taille moyenne des joueurs depuis 150 ans. L'idée n'est pas si farfelue que ça. Elle a été émise il y a plus de 20 ans par Sepp Blatter président de la FIFA.  Cf. Extrait de Libération 5.01.1996
"Pourtant, le numéro deux du foot mondial est on ne peut plus sérieux. Son souci: redynamiser le jeu et en finir avec les scores peau de chagrin. Blatter a précisé que les responsables de l'International Football Association Board, gardien des règles du foot depuis 1886, avaient donné leur feu vert pour que les cages, qui mesurent actuellement 7,32 m de large sur 2,44 m de hauteur, dimensions immuables depuis la naissance officielle du foot le 26 octobre 1863, gagnent 20 centimètres (un diamètre de ballon) en hauteur et 50 centimètres en largeur. «Le Board prendra la décision au mois de mars à Rio. Nous procéderons ensuite à l'expérimentation», explique Blatter avant d'ajouter, sans doute conscient du pavé qu'il vient de lancer: «Nous jouerons la Coupe du monde 1998 avec les règles actuelles."
La question reste posée !

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13 juin 2016

Bravo l'Italie

Plus que les vedettes misent en avant par les médias  - légitimement ou non - nous avons vu ce soir avec la victoire de l'Italie 2-0 contre la Belgique, une belle leçon de football. C'est à dire une équipe qui joue vite, se projette vers l'avant, avec des transmissions à une touche de balle, une très grande qualité technique, des ballons en profondeur et des attaquants qui courent vite ! Bref un superbe match qui manquait jusqu'à maintenant. Au bout du compte les Italiens ont 130 passes réussies de moins que les Belges, et pour cause : les passes en retrait ce n'est pas leur spécialité. Ils créent très rapidement du jeu et nous font plaisir. Merci !

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7 juin 2016

Je supporte les bleus

La chronique du 2 juin " Je ne supporte pas les bleus..." a suscité une pointe de fréquentation étonnante. Le jeu de mots et la campagne anti-femmes battues que la formule illustrait ont  dû décevoir ceux qui pensaient que j'allais entrer dans les considérations extra-sportives autour de Benzema notamment. Sorry !
Je pense que l'équipe de France est bien menée par Didier Deschamps, que sa sélection est la meilleure possible, étant précisé que la meilleure sélection ce n'est pas forcément l'assemblage des supposés meilleurs à chaque poste, mais un ensemble cohérent qui recherche et trouve la meilleure efficacité par la complémentarité des uns et des autres et dans leur capacité à porter collectivement un projet ambitieux.
Didier Deschamps peut faire sien le proverbe arabe " Les chiens aboient, la caravane passe !".
Les derniers matchs de préparation ont apporté de vrais satisfactions avec une vraie efficacité. Olivier Giroud y est pour beaucoup et l'on commence enfin à reconnaitre qu'il est le meilleur avant-centre : 7 buts au cours des 7 derniers matchs sans jamais jouer les 90 minutes. Pour mémoire faut-il rappeler la longue période de disette de Karim Benzema qui jusqu'en octobre 2013 joua comme avant centre titulaire de l'équipe de France, 1222 minutes sans marquer le moindre but. Un record sans doute ! Pour le moins, la preuve que Didier Deschamps ne l'a nullement défavorisé...
J'aime bien l'équipe qui gagne mais le jeu des bleus  soulève rarement mon enthousiasme.On a l'impression que certains joueurs sont les champions de la passe en retrait. Entre le milieu et les défenseurs ont joue entre soi, et ça peut durer, durer... Les attaquants sont souvent sevrés de ballons, obligés de venir les chercher. Pratiquement jamais de relance rapide, de contre-attaque éclair pour donner très vite le ballon aux attaquants et surtout vers l'avant-centre qui n'attend que ça. Les choses s'amélioreront peut être avec la compétition. Je l'espère.

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25 juin 2012

Euro de foot : l'échec de Laurent Blanc

Les nombreux articles dans Ouest France et ailleurs pour faire croire que le bilan de l'euro de foot pour l'équipe de France n'est pas un véritable échec omme le pense 90%des Français a quelque chose de pathétique.
Ce refus de voir la réalité est hélas trop fréquent et pas seulement dans le sport.
L'échec et les faiblesses de Laurent Blanc
Si Laurent Blanc avait été le patron de cette équipe, Nasri, Menez, Ben Arfa n'auraient pas été titularisés en raison de leur comportement sur et hors du terrain.
Benzema n'a aucunement montré qu'il était le leader attendu.Il n'était pas entouré comme au Réal de Madrid. Son Euro est un véritable échec, même s'il est toujours content de ses matchs...
Le coaching de Laurent Blanc a été mauvais et minimaliste. Faire entrer des joueurs comme Girou à la 82 è minute est absurde ! malgré cela il s'est parfois créé des occasions notamment de la tête - un domaine où nous avons été inexistants. Et Valbuena qui a du dynamisme, un vrai sens du but, et un esprit formidable : pas une minute de jeu en 4 matchs où l'on a vu beaucoup de joueurs se trainer, passer leur temps à faire des passes en retrait dans notre moitié de terrain, ou " tricoter" le ballon sans vision du jeu ! Le match - lamentable et humiliant - contre la Suède - aurait du être l'occasion de faire jouer les " remplaçants" qui valaient bien les titulaires - comme à la place de Mexès contre l'Espagne et de loin le meilleur Français. On aurait vu des joueurs motivés comme le sont les joueurs allemands, qui ne sont jamais titulaires à demeure ( ex. Gomez meilleur buteur)ou hier soir les Anglais et les Italiens qui nous ont donné un formidable spectacle.
Dire que notre objectif contre l'Espagne, était d' être à 0 - 0 à la mi-temps a quelque chose de stupéfiant. Comme si l'on craignait d'être mené par 3 - 0 ! Cette manière de partir toujours battu est consternante. Un mal français ?
Pour l'anecdote la chronique de Domenech dans Ouest France ce matin est impitoyable pour plusieurs internationaux français et leur absence de motivation. Paroles d'expert !

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