14 décembre 2017

Aéroport , un choix très lourd pour Macron et pour l'Ouest

Comme prévu, les médiateurs désignés par le gouvernement ont rendu un rapport conforme à l'appréciation qu'ils avaient initialement sur le projet de transfert de l'aéroport Nantes Atlantique : deux sur trois étaient hostiles. En reprenant les arguments des opposants au transfert, en augmentant certains chiffres, en minorant d'autres, en ignorant l'indemnisation de Vinci, ils veulent faire apparaître la rénovation de Nantes Atlantique comme une alternative crédible. L'avantage de ce rapport est de mettre en avant un certain nombre des objections des opposants. Peut être de rééquilibrer le débat, si cela était nécessaire. J'en doute, en raison du forcing des médias qui dans leur grande majorité - comme à l'habitude - ont pris le parti "des petits contre les grands".
Emmanuel Macron a les éléments pour décider. Pour moi qui je dois le préciser, aura beaucoup plus d'inconvénients avec le nouvel aéroport qu'avec l'actuel ( passer de 20 minutes de trajet, à 1 h 30), le transfert doit s'imposer. Il en va de l'avenir économique de notre région. L'aéroport n'est pas seulement une question d'emprise*, de coût comparatifs, de respect de la consultation publique votée à 55,17 % par la majorité des habitants de Loire Atlantique. C'est un grand équipement structurant pour l'Ouest. Déjà Nantes est à l'écart des nouvelles lignes LGV qui mettent Bordeaux à deux heures de Paris, Rennes à une heure trente, alors que la capitale de région en est toujours à deux heures (au mieux !) comme en 1989. Si tous les élus locaux se sont retrouvés pour soutenir le transfert, les carences de certains - je pense au département 44 - dans l'équipement routier et les franchissements de Loire, font que nous accumulons les retards par rapport aux autres capitales régionales de l'Ouest. Ce n'est quand même pas un hasard si tous les responsables d'exécutifs politiques et économiques se prononcent pour le transfert. Le choix présidentiel doit être dans la ligne politique qui l'a conduit au pouvoir. La restauration de l'autorité de l'Etat, un choix assumé et explicité pour un équipement du XXIè siècle, et le respect de la démocratie.

* La comparaison de NDDL (DUP à 1650 ha, 537 ha à l'ouverture, dont 147 bitumés) au Larzac ( La zone militaire passait de 3 000 à 17 000 ha) est une des aberrations entendues dans des débats télévisés...Faut-il rappeler que ces emprises sont inférieures à l'étalement urbains chaque année dans le département 44 ?

Libellés : , , , , , , , ,