29 juin 2009

Belle Ile en mer











Ster Ouen; Port Coton; Sauzon - 27- 28 juin 2009

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24 juin 2009

La mort de Neda

Paru sur le blog comprendrelatele.blog.lemonde
23 juin 2009

La mort de Neda

Sous coup de l’émotion, j’ai livré hier soir ce que l’on appelle désormais mon “sentiment” sur ces images de la pauvre Neda, que je ne pouvais regarder en face. Cette affaire me poursuit et j’y mets aujourd’hui un peu de la distance qu’impose le regard sémiotique.
Barthes, dans La Chambre claire, considérait que la photographie met en jeu trois instances: l’operator, celui qui prend la photo, le spectator, celui qui la regarde et le spectrum, celui qui la subit. Or, dans notre société médiatique, on ne regarde les images que sous l’angle du spectator. Peu s’interrogent sur l’operator, qui est à la source, et sur ce qu’on pourrait appeler, pour continuer les néologismes de Barthes, le mediator, celui qui fait circuler les images (et Marie-France Chambat-Houillon a raison de nous le rappeler dans son commentaire du post précédent). Quant au spectrum, on n’y pense jamais. Que pense celui qui est pris par la photo? Le nom que Barthes lui donne est en parfaite adéquation avec les images de guerre, même civile: ce que nous montre l’image de celui qui perd la vie, c’est déjà un spectre, corps transformé instantanément en un fantôme qui nous apparaît au moment où il expire. Et comme tout fantôme, ce corps qui souffre nous hante et revient sans cesse à notre mémoire. D’autant que, à la différence de la photo qui fige un instant fugace, l’image animée nous fait saisir ce moment où l’être humain devient un mort. C’est ce devenir que je ne supporte pas de regarder.
Dans la perspective d’une éthique de la photographie, il faut adopter le point de vue du spectrum. Avant d’être un symbole, une martyre est d’abord une martyre.
comprendrelatele

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Le pique prune et l'A 28

Intéressante contribution de calcul ( ou non calcul économique ) à propos du fameux pique prune qui a bloqué pendant huit ans, la construction de l'autoroute Alençon - Le Mans, paru sur le site Slate.fr
http://www.slate.fr/story/7049/petits-scarab%C3%A9es-et-grosses-d%C3%A9penses

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20 juin 2009

SICILE


























Culture, histoire, patrimoine, Roger II, luxe, pickpockets ( 2 fois ! ), l'Etna ( lui disent les locaux ) et un peu de pagaille ambiante( circulation, ordures ménagères...)


Sauver la presse avec ses lecteurs

Le diagnostic est largement partagé : la presse quotidienne est menacée. Condamnée même, si l’on se réfère à des grands titres américains qui se mettent en faillite, ou au pronostic sévère d’un journaliste français comme Bernard Poulet ( La fin des journaux- Le débat Gallimard ). Elle est menacée par ses faiblesses structurelles et historiques, sa résistance pathétique aux changements malgré la lucidité et la détermination de certains de ses acteurs, et la crise économique ne fait que jouer un rôle d’accélérateur.
Les Etats généraux qui se sont déroulés l’hiver dernier à l’initiative du Président de la république avec la quasi-totalité des professionnels concernés, ont conduit dans tous les domaines – économie, technologie, distribution, métiers, lectorat – à des recommandations ou des propositions de bon sens ou novatrices, dont il faudra s’assurer de la mise en œuvre effective. Parmi celles-ci les financements publics, jouent déjà un grand rôle pour soutenir la presse d’opinion. Il est envisagé d’y ajouter des dons privés, fiscalement déductibles, dans le cadre de fondations qui devraient permettre un élargissement des ressources en évitant des liens directs préjudiciables à l’indépendance des journaux. Mais si l’on veut favoriser cette indépendance ne faut-il pas aussi aider le lecteur et en particulier l’abonné ?
Si l’on considère que la presse écrite quotidienne est un élément indispensable et même vital, de la vie démocratique - comme le sont les partis politiques - il serait logique que l’abonnement à un quotidien, qui est un engagement financier non négligeable, mais si important pour la santé financière des journaux, soit favorisé fiscalement comme l’est l’engagement dans un parti politique. C’est à dire qu’il donne droit à un crédit d’impôt du même ordre que celui accordé aux citoyens qui font vivre la démocratie à travers les partis politiques. L’avantage serait double : pour le lecteur citoyen qui a parfois bien du mérite à payer d’avance un service dont la quotidienneté est souvent décalée et la régularité parfois aléatoire ; pour les journaux qui logiquement préfèrent dépendre de la fidélité de leurs lecteurs, plutôt que de subventions directes de la puissance publique. La mise en œuvre d’un tel dispositif est simple. Il suffit de prévoir cette possibilité dans la Loi de finances. Le parallélisme avec les cotisations aux partis politiques peut être copié à cet égard.

Un autre domaine du service au lecteur n’est pas exploré. Il est pourtant lié à la spécificité de la presse écrite quotidienne qui à l’évidence n’a plus la primauté de l’information, face à la radio TV et internet. Son avenir est dans la qualité rédactionnelle et de contenu, l’approfondissement, mais aussi la proximité, comme le montre de nombreux quotidiens qui réussissent. Un abonné à des quotidiens nationaux qui reçoit ces journaux avec décalage sait bien qu’il n’y trouvera pas « les dernières nouvelles » mais sur les sujets d’actualité ou non, des éclairages, des angles, des dossiers, qu’il ne trouve pas ailleurs. C’est dire qu’à l’évidence, le quotidien présente le lendemain ou le surlendemain de son édition, une pertinence, un intérêt pour une très grande partie de son contenu. Pourtant il continue à être traité comme une denrée périssable qui dès le lendemain doit disparaître. C’est un gâchis considérable. Il y a de nombreuses personnes, jeunes, étudiants, lecteurs trouvant les quotidiens trop chers, où qui sont éloignés des lieux de distribution, qui seraient acheteurs du « quotidien du lendemain » vendu, par exemple, à moitié prix. Cette demande existe, elle mériterait d’être testée. Certes on objectera les problèmes de distribution, mais il suffît de voir la place réduite occupée aujourd’hui par la presse quotidienne, dans les maisons de presse ou dans les kiosques, pour penser que le problème n’est pas insurmontable. Sur le fond, ce serait sans doute distendre le rythme du quotidien, et la fidélité qu’il implique, mais il est clair que l’évolution est déjà en place avec les acheteurs ou les abonnements du week-end, ou des jours avec suppléments.
La presse quotidienne, support indispensable à la vie sociale et démocratique, sera aussi sauvegardée par ses lecteurs : puissent ces pistes y contribuer.

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4 juin 2009

Un enfant par tous les moyens

A propos d'un article récent paru dans Ouest France, ce texte de Geneviève Charrier Lebailly, paru dans le forum du journal ce matin 4 juin dans l'édition de Nantes.

Un enfant est toujours une promesse d’avenir pour ses proches et la sincérité de sa famille à vouloir lui donner une vie heureuse est certaine. Impossible cependant pour moi de partager l’enthousiasme de la grand-mère qui explique la façon dont tous les moyens ont été pris pour combler le désir des deux hommes qui élèvent cet enfant venus d’ailleurs, né d’une grossesse pour autrui, d’une femme dont on sait qu’elle ne pourra jamais être vraiment sa mère du fait de l’éloignement.
Le désir d’enfant est très profond, mais qu’en est-il de l’enfant lui-même ? Chaque parent peut un jour se poser la question de ses motivations intimes à son égard. La tentation n’est elle jamais de réaliser en nos enfants nos propres désirs plutôt que d’accompagner leurs choix pour se construire un avenir personnel ? La générosité est difficile dans toute éducation.
Dans le cas de l’enfant né par mère porteuse, appelée aussi « gestation pour autrui » l’autre désigné n’est pas d’abord l’enfant, son intérêt n’est pas réellement au centre ; ce sont les désirs d’adultes qui priment. Même en dehors d’un contexte marchand de cette grossesse, la générosité invoquée de don d’enfant entre proches, est grandement illusoire, tant des relations complexes s’instaurent forcément entre les adultes impliqués dans la naissance particulière de cet enfant.
La mère porteuse est le moyen, elle doit s’interdire un attachement réel pour l’enfant qu’elle porte. Alors que l’on connait l’importance de la vie intra-utérine comme socle de la vie psychique, ceci est minimisé. Quid de cette femme ? Quid de la filiation de l’enfant, constitutive de sa psychologie profonde, au niveau conscient et inconscient ? Nous n’avons pas de recul à ce sujet, mais l’enfant qui n’est pas encore né, mérite qu’on évite de lui créer bien des difficultés.
Le recours à des mères porteuses est déjà un fait pour des personnes qui en ont pris la responsabilité. Sans accabler les protagonistes de ces naissances, Il me semble nécessaire que la société refuse la banalisation du droit à l’enfant à tout prix, et par souci éthique, applique le principe de précaution si souvent invoqué pour d’autres sujets.
La grossesse pour autrui constitue une quête de bonheur pathétique et se situe au-delà du raisonnable.
La société ne peut impunément ajouter « l’acharnement à faire naître » à d’autres excès dont elle doit nous protéger comme l’acharnement thérapeutique ou dans le domaine de l’environnement, un productivisme outrancier. A l’époque du « développement durable » les hommes sont invités à plus de modération dans leurs désirs. Nous avons chacun pour ce qui nous concerne, à en accepter des limites.
Je crois que toute vie humaine comporte des désirs légitimes inassouvis et que chacun aspire au respect partagé.
Geneviève Charrier - Lebailly

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1 juin 2009

Estuaire 2011 : une cascade au sommet de la tour Bretagne


Estuaire 2009 confirme bien l'appréciation que portait Yves Michaud auteur de " L'art à l'état gazeux " lors d'un débat public en 2007 à Nantes avec Jean Blaise : " En termes patrimoniaux, je ne trouve rien d'impressionnant et rien d'intéressant, en revanche dans le cadre de l'évènementiel, il y a des choses plus ou moins fortes". Jean Blaise répondait " Communiquer ? ce n'est que ça mon métier ! " cf. Place Publique 07-08 2007.
Voilà bien de quoi il s'agit : Créer un évènement, si possible, spectaculaire pour avoir du buzz autour. J'apporte pour 2011 ma contribution pour un évènement fort: Faire couler au sommet de la tour Bretagne, une cascade. Ce symbole dominant l'estuaire et marquant la synthèse entre la Loire ( Atlantique ) et la Bretagne, serait visible de tous, réhabiliterait une tour souvent méprisée ( son sommet est inesthétique ) et remettrait l'eau an centre de la ville où elle a presque disparue. On objectera qu'il y a de nombreuses antennes, paraboles, et autres équipements, mais les difficultés sont faîtes pour être surmontées. Comme le dit un proverbe arabe " Celui qui veut faire, trouve les moyens, celui qui ne veut pas trouve des excuses " Imaginons une cascade se déversant au sommet de la tour : il faut rêver !

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