12 janvier 2016

La Loire et nous dans Place Publique

Le n° 55 de Place Publique qui revient sur le Grand débat de la Loire vient de sortir. J'ai apporté ma contribution critique sur la méthode adoptée - extrait à suivre.
On apprends dans la contribution de Paul Cloutour, responsable du Grand débat côté Nantes Métropole, que la directive de Johanna Rolland pour l'élargissement du thème, a eu comme conséquence de faire quasiment disparaître la problématique des franchissements de ce débat. Il aurait été honnête de le dire explicitement...
Intéressante contribution également de Franck Meynial journaliste à La Provence, sur l'historique et le cheminement du projet à Marseille, superbement illustrée

http://us9.campaign-archive2.com/?u=cbe290353b42de95cd5529cad&id=5aed0b1d7a&e=a2ad2aee3a

Extrait de ma contribution avec la conclusion :

http://polemiquevictor.blogspot.fr/2015/10/le-grand-debat-la-loire-et-nous-vu-de.html

...Je ne peux m’empêcher toutefois de penser que la Métropole a gardé la main dans toutes les phases des travaux, que l’équipe du projet n’était pas neutre,  qu’elle a soigneusement bordé toutes les étapes, et qu’à bien des égards, les préconisations avancées ne sont pas  susceptibles de proposer des alternatives fortes. Les élus, peuvent également se poser la question du résultat au regard de l’ampleur des moyens déployés (plus de 500 000 €).


     Pour élargir le champ, j’ajouterai une interrogation  sur les modalités de désignation des membres de la commission du débat. Il ne s’agit pas en l’occurrence de mettre en cause l’honnêteté, la sincérité et le souci du bien commun des personnes qui ont été sollicitées par les organisations politiques de Nantes métropole. En particulier, la  présidence de la commission attribuée au président du conseil de développement me paraît à tout point de vue incontestable, et a été reconnue comme telle, par tous. Mais la place prise par les organisations politiques dans la désignation des autres membres est-elle légitime ? Etre choisi comme membre de la commission du débat par un parti politique n’entraine-t-il pas un biais, conscient ou non, qui incite à favoriser les choix ou les orientations préconisés par cette organisation politique ?
Le poids politique est accentué par la désignation dans cette instance, de vice-présidents de Nantes métropole au nombre de trois, représentants de la majorité. Je n’ai pas d’éléments pour apprécier objectivement leurs contributions aux débats au sein de la commission. Je note  simplement que le rapport mentionne leur faible participation aux travaux de la commission, et qu’ils n’ont pas voulu être signataires du rapport final pour des raisons déontologiques évidentes.
Mais cette présence d’élus qui sont en quelque sorte les «  contrôleurs » ou pour le moins les rapporteurs de l’exécutif au sein de la commission du débat, n’est-elle pas en contradiction avec le souci de donner l’indépendance la plus large possible à cette instance de concertation ? N’est-elle pas une survivance du «  monde ancien » où le politique, fort de sa légitimité élective, voulait tout contrôler afin que son pouvoir soit le plus sécurisé possible ?

Dans le bilan qui devra être fait, à froid, après les décisions attendues, il restera, de mon point de vue, la nécessité d’instaurer  un vrai contrat de confiance avec tous les participants. Cela implique  une totale indépendance de la commission du débat sur le plan des moyens afin de ne pas être « à la remorque » de la métropole. Il reste donc des progrès à accomplir pour ajuster les outils d’un  débat ouvert et pluraliste, aux intentions affichées et voulues par l’exécutif. Dans l’immédiat, Il faudra aussi observer si le rendre compte et le suivi préconisés par la commission, seront effectivement mis en œuvre sans restriction.
Si l’on veut rechercher les améliorations possibles, les orientations proposées en avril 2014 par le Conseil de développement de Nantes métropole gardent leur pertinence. La question était clairement posée « Le pilotage du débat : pourquoi le confier obligatoirement à Nantes métropole ? » Et de préconiser, à la lumière de la Commission Nationale du Débat public (CNDP*) que la question «  du pilotage direct du débat par le maître d’ouvrage soit débattue dans le sens de l’autonomie de l’organisation ». De même en ce qui concerne la « commission locale du débat public autonome » la préoccupation de l’autonomie et la souplesse faisait partie des préoccupations majeures incluant la question de la présence des élus. Le souhait exprimé à cet égard, que Nantes métropole marque « son originalité et sa volonté de franchir une étape démocratique en proposant une commission vraiment autonome», n’a pas été, de mon point de vue, satisfait. Il faudra y revenir pour les prochains débats.
Il reste qu’au terme de ce grand débat, la marque de l’ouverture réelle à la société civile exprimée dans les intentions, serait qu’au terme des différentes étapes de propositions et décisions, soit retenu un projet fort, emblématique, largement soutenu, qui trouverait son origine dans la société civile, et non uniquement dans la technostructure métropolitaine. Mes engagements étant connus, Il est clair, qu’à mes yeux, c’est en matière de franchissements que cette décision est attendue. Un tel choix serait une véritable révolution dans le mode de gouvernance, parfaitement en phase avec les attentes du monde d’aujourd’hui. Une façon aussi pour Nantes d’innover et de reprendre l’initiative.



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6 octobre 2014

Waldemar Kita en live

Waldemar Kita patron du Football Club de Nantes était ce soir l'invité du Conseil de développement et de la revue Place Publique,

Verbatim :
Pourquoi être venu à Nantes ?
La passion + les moyens de le faire. Regrets de n'avoir pu le faire en 1998 ( meilleur contexte qu'en 2007)
" Quand on parle  de Nantes à l'étranger on parle de football !"
" Depuis 25 ans je fais cocorico dans le monde entier"
" Le FC Nantes c'est 3623 heures de vision TV dans le monde entier ! sans comparaison !" " Les salaires des joueurs à Nantes sont de 8 000 à 40 000 € mensuels" 
" Si un jour je vends le Club personne ne le saura à l'avance" " Les années 60 vont revenir avec davantage de raisons, mais on a aussi besoin de gros investisseurs"
Recettes TV GB 2,6 milliards
Espagne 1,3
France  0,68
Regrette l'absence de Nantes dans les villes hôtes de l'Euro 2016, et que son projet de nouveau stade ne soit pas - pour l'instant ? - retenu. Estime que Nantes a  besoin d'un stade de 40 à 45 000 places, un centre commercial à la place du stade actuel et un lieu multisports de haut niveau. Coût global 145 millions.
Le projet de la Ville de rénover et reconstruire le stade de la Beaujoire à 32 000 places pour un coût de 100 millions n'était pas une bonne solution. Bref des occasions manqués, et une conséquence : il n'y aura plus de grands matchs internationnaux dans l'Ouest dans les années à venir.
Et l'association " A la nantaise" ? " je ne discute pas avec des gens qui me traite de sale pollack !"
Et le foot féminin ? " je ne suis pas trop pressé..."

Au total débat serein où l'invité - élégant ( un peu bling, bling ?)- est apparu très à l'aise, répondant du tac au tac, avec habileté et précision sur les chiffres et circonspection sur l'avenir  ou les questions gênantes.
Note perso : En 2010 j'avais été surpris et déçu de l'absence totale de débat à Nantes sur le refus de
participer à l'Euro 2016 en refusant d'investir dans le stade. J'avais suggéré de rebondir en construisant le Transbordeur du XXIe siècle ...


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