18 janvier 2018

NDDL, lâcheté, cynisme, mépris


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Mercredi 17 janvier 2018 : Enfin une décision pour NDDL . La décision est le seul point positif. La solution retenue est la pire : l'abandon du projet. Le terme abandon en lui-même à une charge péjorative. A juste titre, car au cas particulier, nous avons de la part du pouvoir politique à la fois, la lâcheté, le cynisme, et le mépris.
Lâcheté du président de la république qui fait tout pour ne pas apparaître dans cette décision qui contredit ses engagements explicites et la volonté de rupture avec les pratiques de ses prédécesseurs pourtant mise en oeuvre jusqu'à maintenant. Il faudra bien qu'il s'explique. Pourquoi cède-t-il à un chantage à la violence ?
Cynisme et mensonges du gouvernement et du premier ministre qui le dernier week end encore, est venu rencontrer les élus locaux et leur assurer que la décision n'était pas prise. Alors que depuis six mois tout a été mis en place, en particulier avec la commission dite de conciliation majoritairement favorable à l'abandon, pour renforcer le camp des opposants.
Mépris. Mépris à l'égard des 268 977 habitants de Loire Atlantique qui en  juin 2016 ont répondu oui à la question du transfert de l'aéroport Nantes Atlantique à Notre Dame des Landes à une majorité de 55,17 % des voix. La participation de 51 % des électeurs était supérieure à celle des dernières législatives. Il n'est pas inutile de rappeler ces chiffres qui illustrent l'exercice concret de la démocratie et qui règle notre mode de gouvernance. Hollande et Macron ont dit que cette consultation serait respectée. Et si la réponse à la consultation avait été Non ? Nous, donneur de leçons de démocratie au monde entier,  nous nous embourbons dans le premier conflit de terrain où l'autorité de l'Etat devait s'exprimer. C'est notre Brexit à l'envers. Mépris aussi à l'égard de toutes les collectivités et la quasi totalité des élus, qui ont porté ce projet. Faut-il être Catalans ou Corses pour se faire respecter et avoir le droit de décider des équipements structurants de sa région ? Pas un mot non plus à l'égard de tous ceux, fonctionnaires, entreprises, magistrats et autres, qui en conscience dans le respect de la loi, ont exercé leur responsabilité pendant des années pour mettre en oeuvre ce projet.
Il y a pour le pouvoir "en même temps" le déshonneur et la défaite.

Je salue néanmoins  sportivement, les amis, proches, et militants qui ont démocratiquement et pacifiquement lutté contre ce projet. Au boulot !


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19 décembre 2017

Aéroport, pourquoi Macron va dire Oui

Macron va dire Oui en janvier au transfert de l'aéroport Nantes Atlantique à NDDL. Pour au moins quatre raisons.
1 - Pendant la campagne électorale, il a pris position dans ce sens notamment en raison du vote exprimé par les électeurs de Loire Atlantique " je suis pour respecter cette décision" disait-il, il y a dix mois sur France Inter. Opinion confirmée, semble-t-il dans des conversations "Off" avec des journalistes.
2 - Ses choix politiques vont dans le sens d'une restauration de l'autorité de l'Etat, bien mise à mal depuis des années dans ce dossier. Sur le plan du droit, sur le plan politique, nous arrivons au bout d'un processus pour lequel une majorité de Français souhaite une décision claire. Il faut en finir avec les tergiversations, les ambiguïtés.
3 - Le rapport des médiateurs a fait le maximum pour explorer les hypothèses défendues par les opposants. C'est une satisfaction qui leur a été donnée, et il fallait passez par là, pour équilibrer les choses et ne pas créer de bombes à retardement. Mais concrètement,  et en creux, le rapport montre que la solution " aménagement de l'aéroport" n'est pas décisive, qu'elle n'est qu'une solution à moyen terme, globalement aussi coûteuse que le transfert, et source de délais, de contentieux et de difficultés mal évaluées et mal maîtrisées.
4 - Un argument conjoncturel, enfin, qui est un signe : La décision devait intervenir avant la fin de l'année. Elle a été reportée en janvier. Pourquoi ? Parce que Emmanuel Macron va confirmer son Oui, et qu'il était impossible de l'annoncer juste avant les fêtes de fin d'année, sans livrer le centre de Nantes et ses commerces en pleine activité, au vandalisme et à la casse. Un effet médiatique désastreux pendant " La trêve des confiseurs" .  Il aurait fallu mobiliser des forces de l'ordre - si fortement sollicitées cette année - à une période où l'aspiration à la vie familiale et festive est le plus largement partagée.
Voilà pourquoi les forces de l'ordre seront mobilisées à NDDL en janvier, quand Macron annoncera sa décision positive.

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