24 mai 2021

Rwanda : La démocratie selon Paul Kagamé

 Le Monde du 21 mai a consacré plusieurs textes au Rwanda dont une longue interview de Paul Kagamé Président du pays et au pouvoir depuis 1994 à l'issue du génocide. Il a été réélu en 2017 avec 98,8% des voix et a obtenu la possibilité de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034. 

La très grande majorité de la presse française ignorant de très nombreux livres ou publications anglo-saxonnes, rallie les points de vue de Kagamé sur le génocide et l'histoire rwandaise. C'est le cas  de Pierre Lepidi et Piotr Smolar les journalistes du Monde qui ont fait cette interview, pourtant quelque peu malmenés par certaines réponses du président rwandais.

Extraits

Suite de la phrase " Il a été emmené en prison où il est mort. Alors forcément, on dit que s'il est mort en prison, c'est parce qu'il a été tué par le gouvernement qu'il critiquait. C'est ça, votre conclusion ?
Non, mais on ne peut ignorer que ce cas a suscité beaucoup d'émotion dans la société... et que cela ternit ce que vous avez accompli au Rwanda... complètent les journalistes

Plus loin à propos de Kizito : "On dit qu'il est mort parce qu'il critiquait le pouvoir. Des ONG des droits de l'homme et des journalistes font de moi un tueur. Mais si, si j'étais un tueur, beaucoup de gens ne seraient pas en vie.(...)

Dans le même journal Bernard Cazeneuve ancien premier ministre de François Hollande exprime son point de vue sur le rapport Duclert dont il conteste les mots " lourdes et accablantes" concernant les responsabilités de la France, tout en considérant qu'il " est honnête sur bien aspects"." Le rapport Duclert est une contribution à la vérité au Rwanda, il n'est pas la vérité".

A la fin de l'interview, il formule des questions, des interrogations qui, a mes yeux sont essentielles sur le génocide :

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J'espère qu'en allant cette semaine à Kigali, Emmanuel Macron aura en tête toute ces interrogations et n'abaissera pas la France devant un leader, vainqueur, dont la vérité est encore incertaine. 

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4 janvier 2015

Le devoir de réconciliation de Jean-Pierre Mignard

J'ai évoqué récemment le malaise dans la mémoire nantaise à propos des noyades en Loire mises en oeuvre par Carrier à Nantes sous la Terreur en 1794.
http://polemiquevictor.blogspot.fr/2014/12/la-loire-memoire-spectacle-et-tragedies.html

Dans un article récent paru dans Presse Océan ( 24 décembre 2014) l'avocat, ténor du barreau parisien, ,Jean-Pierre Mignard, également co-directeur de Témoignage chrétien et proche de François Hollande, estime que la République a un devoir de mémoire envers la Vendée.
"...la population vendéenne, massivement catholique, a fait l'objet d'une violence dans la répression qui, je le dis en tant que Républicain, choque les principes des droits de l'Homme....Nous ne l'avons jamais vraiment reconnue et je pense qu'il y a un devoir de mémoire et de réconciliation à faire avec la Vendée. Le temps est venu pour des historiens d'abord et pour la République ensuite de dire que nous saluons tous les Vendéens morts dans cette période."
Il suggère pour sceller cette réconciliation d'ériger un momument à l'image de celui inauguré récemment par François Hollande en mémoire des victimes françaises et allemandes de la guerre 14/18 ( Mémorial  Notre Dame de Lorette dans le Pas-de-Calais).

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