22 avril 2020

la grande question du déconfinement

Le confinement a été mis en place pour éviter que notre système hospitalier ne soit submergé par un afflux "en pic" de malades du Coronavirus, les mesures barrières étant considérées comme insuffisantes pour contenir la pandémie. Le confinement sévère que nous subissons a permis d'atteindre cet objectif. Nous avons et nous faisons globalement face, au prix de grandes disparités régionales. Des régions comme la nôtre - Les pays de Loire - ayant des taux de contamination presque dix fois inférieurs à ceux des régions les plus touchées.
La perspective du déconfinement à partir du 11 mai interroge sur la stratégie mise en place. Les bons résultats du confinement font que, selon l'Institut Pasteur, nous serons à cette date là, 5,7 % des Français immunisés.On serait tenté de dire "C'est très bien !" sauf que pour éviter une seconde vague de contamination, il faudrait nous disent les experts, que 70 %  des Français soient immunisées. Si c'est effectivement l'objectif recherché, cela supposerait qu'à partir du 11 mai, tout en ayant le moins de contacts possibles avec d'autres, nous soyons en contact avec le plus de personnes infectés possibles, pour -avec de la chance ! - développer cette immunité... Pas évident et pas très simple à priori.
Afin ne pas être trop pessimiste, il faut être réservé à l'égard de ses modèlisations mathématiques qui seront peut être contredites dans cette affaire et d'autre part, nous serons déconfinés après les autres en Europe et nous pourrons bénéficier des expériences acquises. Nous ne sommes pas les premiers de cordée !

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8 avril 2020

Temps administratif, temps médical

J'ai en mémoire une réflexion d'un directeur départemental des impôts, peu soucieux de la qualité des rapports avec les contribuables, qui nous disait " Il faut que le public ait conscience que le Temps Administratif  [donc les délais des procédures ] n'est pas le temps habituel des gens. Ce n'est pas celui de la vie quotidienne. Il faut qu'ils s'adaptent !".
Aujourd'hui nous sommes confrontés au Temps Médical - bien plus important j'en conviens - dont l'usage par les professionnels de la santé est tout à fait similaire. Chacun ayant fait l'objet de soins s'est entendu dire " On reverra cela dans quinze jours, trois semaines, un mois, ou plusieurs mois, voire davantage" .
c'est le langage tenu aujourd'hui de la plupart des professionnels de santé qui interviennent généreusement  dans les médias. En particulier pour les délais de confinement. Nous sommes loin de l'immédiateté qui caractérise tant notre époque. C'est un choc des cultures. Mais le Temps  Médical ne doit pas totalement effacer le temps réel qui rythme la vie.Le remède ne doit pas être pire que le mal.

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5 avril 2020

Confinement suite


"Restez chez vous "
Le MUCEM a portée de regard

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27 mars 2020

Confinement

Bien des leçons seront tirées de la période imprévue et incroyable que nous vivons. Sans me lancer dans des considérations hautement philosophiques, nous mesurons en ce moment et sans doute davantage encore dans les prochains jours et prochaines semaines, la place centrale de la LIBERTE. Nous étions plutôt dans un contexte où l'EGALITE était la valeur centrale. Notre mythe de Sisyphe, jamais satisfaisant toujours à reprendre. L'assignation à résidence est une des premières dispositions du code pénal. Juridiquement nous ne sommes pas dans ce cas mais concrètement nous ressentons, selon le contexte de chacun, plus ou moins durement cette privation de la liberté d'aller et venir. Le désir de liberté retrouve sa première place dans nos valeurs nationales. Un psy dans un Ouest France récent rappelait à juste titre cette citation de Jean-Jacques Rousseau "L'obéissance à la loi que l'on s'est prescrite, est liberté".
Une autre valeur qui émerge également est la SOLIDARITE de fait qu'impose ce Covid 19 avec ses vagues contagieuses et ses pics que l'on essaie de maîtriser. Il me revient en mémoire le souvenir de leçons de philo qui m'ont marqué : L' impératif catégorique  de Kant et cette maxime simple et universelle :
« Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d’une législation universelle". En d'autres termes être  et agir de telle sorte que notre comportement puisse être généralisé à l'ensemble des êtres humains sans entraîner de dommages à quiconque. Le contraire du  "Pas vu, pas pris " qui est tellement dans l'air du temps.
J'arrête là avant que le confinement ne me monte à la tête...

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