27 février 2011

Pascal Josèphe et la télévision demain





Echos visuel de la conférence passionnante et passionnée de Pascal Josèphe devant l'OUMédias sur " La télévision demain et la révolution numérique" commentaires à suivre.

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23 février 2011

Vidéo Pascal Josèphe invité de l'Observatoire des médias

22 février 2011

400è chronique - Les rois aussi peuvent être bègues

400è chronique de ce blog ouvert en octobre 2005 : durer est important même s'il y a beaucoup d'améliorations possibles. Merci aux lecteurs d'ici et d'ailleurs.

Je profite de ce cap pour aborder un sujet sensible à l'occasion de la vision ce week end du très beau film de Tom Hooper " Le discours d'un roi" qui relate l'histoire vraie du roi d'Angleterre Georges VI qui souffrait d' un fort bégaiement à une époque - avant guerre - où la guerre des ondes se mettait en place. L'acteur Colin Firth " Bertie" se met bien dans la peau d'un bègue avec ce que cela comporte de blocages, de crispations, d'humiliations et de colère. On retrouve - expérience vécue ! - cette difficulté à débuter une prise de parole : un simple tour de table pour se présenter par son prénom et son nom peut être anxiogène quand on redoute de buter sur les r ( dans le film se sont les p ); les diphtongues c'est à dire la justaposition de voyelles par exemple théatre, réunion, cohabitation, ou les sigles, SNCF, LCL ou autres , sont autant d'obstacles qu'il faut aborder très concentré.
La prise de parole du bègue est une course sur un terrain parsemé d'obstacles visibles ou invisibles, qu'il faut escaler plus ou moins facilement ou contourner - en trouvant une formulation diiférente ( il y avait naguère un humoriste spécialiste du changement de vocabulaire quand il se trouvait embourbé dans des phrases inextricables...). Ce qui est crispant dans ces situations, en dehors de la prise de parole en soi, c'est d'avoir le sentiment que les auditeurs vont être plus attentifs à la forme du propos - avec l'attente de "l'erreur" ou pire le blocage à bout de souffle - qu'au fond. Difficile aussi le visage crispé des auditeurs qui au mieux compatissent à vos difficultés...Le bègue projette en fait sur l'auditoire ce qu'il a dans ses propres pensées.
Il perçoit aussi très vite les personnes qui souffrent du même handicap que lui qu'est le manque de fluidité dans la parole: Francis Perrin, François Bayrou, Albert de Monaco, Régis Debray ( parfois), sans parler des nombreux personnages historiques ou acteurs et actrices (voir le blog www.paroledebegue.free.fr)
Même contat que dans le film pour les discours écrits, annotés de toutes les poses et respirations; la hantise de buter sur la chute d'une histoire drôle; le fait d'être gaucher contrarié, etc...
Cela étant et il faut le dire, c'est toujours dans les épreuves que l'on renforce la volonté.

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20 février 2011

Michel Rocard : Quel punch !

Conférence débat de Michel Rocard mercredi dernier à l'invitation de Terra éco et devant un amphi des Beaux Arts archi-comble.
Toujours aussi tonique notre Michel, toujours plein d'idées, ayant un plaisir visible à prendre son temps pour exposer une question - la taxe carbone par exemple - ou un point de vue.Tout ce que les médias refusent aujourd'hui.
Un vaste panorama sur un sujet qui lui tient à coeur : Le contrat ou La contrainte. Michel Rocard reste un orphelin inconsolable d'une sociale démocratie à la française avec des syndicats forts et une prépondérance de la négociation.Une explication intéressante du commandement centralisé en France lié au fait que la France soit venu au commerce par les voies de terre et non par les fleuves à la différence de pays comme l'Allemagne ou les Pays Bas. Le centralisme va à l'encontre de la négociation. L'importance aussi de la Commune sévèrement réprimée et qui a engendré un syndicalisme français révolutionnaire et anti politique. En France 70% du statut du salarié dépend de l'Etat. Il y a 8,5 % de syndiqués contre 75 % en Suède.
Autres chiffres : nous vivons 140 fois mieux que nos arrières grands parents; nous avons gagné 18 ans de vie depuis 1945.Un petit complet aussi sur " La capacité colérique de la France" citation de Lénine.
Il reste un farouche partisan de la réduction du temps de travail estimant que l'arrêt de la réduction du temps de travail à partir de la 1ère crise pétrolière, après 50 ans d'un mouvement parallèle de croissance et de réduction du temps de travail, a été un facteur déterminant de la croissance du chômage depuis cette date. Les 35 h n'ont pas été inutiles mais mis en place par la loi ils ont été beaucoup moins efficaces que s'ils l'avaient été par la négociation.
Après une profession de foi écologiste au secours de la planète - je trouve qu'il a vite fait de trouver des crimes contre l'humanité et beaucoup d'excès avec la terre comme " poëlle à frire" - il termine sur la necessité de réformer le capitalisme en définissant par la loi les modalités de gouvernance des entreprises ( des salariés dans les Conseils d'Administration).
Un ami me disait à l'issue de la conférence " C'est le retour à l'autogestion !" Sacré Michel Rocard !

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PLU de Vertou et Bouguenais: pourquoi tout annuler ?

Transmis à la presse locale :

Coup sur coup, le tribunal administratif de Nantes vient d’annuler deux délibérations du conseil communautaire de Nantes Métropole qui approuvaient les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) de Vertou et de Bouguenais (14 décembre et 8 février). Les PLU de ces deux villes étaient en application depuis 2007. Résultat : dans un domaine d’une grande complexité qui règlemente l’urbanisme, l’occupation de l’espace, les permis de construire, les zones protégées, les règles de construction etc… toutes les décisions prises depuis plus de deux ans doivent être revues et éventuellement révisées, si elles ne sont pas conformes au plan d’urbanisme en vigueur avant le PLU voté en 2007. Dans les cas de Bouguenais et de Vertou cela signifie qu’elles doivent être conformes au Plan d’Occupation des Sols ( POS) de 1998 et 1999…
Inutile de souligner tout ce que ces deux décisions du tribunal administratif vont entrainer comme imbroglio juridique et complexité, à la fois pour les services administratifs concernés et pour les habitants des deux communes pendant au moins deux ou trois ans. Avec le risque que le nouveau PLU « conforme » qui devra reprendre la lourde procédure d’élaboration, soit peut-être à nouveau mise en cause !
Ce qui est choquant dans ces affaires, c’est qu’à partir d’une disposition limitée du PLU que le juge estime insuffisamment motivée - à Vertou, les servitudes de constructibilité limitée qui concernent 6 ou 7 zones, et à Bouguenais, l’insuffisante évaluation environnementale de 2 zones – la décision du tribunal entraine l’annulation complète et totale du PLU dans toutes ses dispositions. Petite cause, grands effets : il est fait table rase de ce travail considérable que constituent les PLU, et il faut repartir à zéro. Comme si en constatant la défaillance d’une pièce automobile, il fallait complètement reconstruire le véhicule. Ce n’est pas la décision du juge administratif qui est en cause, mais les conséquences radicales du jugement qui résultent de la législation en vigueur. Si l’on souhaite faire évoluer les choses il faut remonter au Code de l’urbanisme. La balle est donc dans le camp du législateur.
Pourquoi dans ce domaine ne pas s’inspirer de ce que fait le Conseil constitutionnel quand il est saisi de recours sur les projets de loi qui viennent d’être votés par le Parlement. Les sages de la haute assemblée peuvent aussi bien valider la totalité de la loi, qu’en refuser une partie, ou simplement invalider un ou plusieurs articles jugés inconstitutionnels. Dans ces derniers cas, le retour devant le Parlement ne concerne que le ou les articles de la loi rejetés, et non la totalité de cette loi. Le travail législatif n’est pas bloqué. La loi même amputée peut être promulguée.
Si une réglementation du même ordre était mise en œuvre pour les PLU, notre vie administrative serait sensiblement allégée en temps, en complexité, en coûts collectifs et en désagréments pour les citoyens.

Paru dans Presse Océan le 18 février 2011

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17 février 2011

Michela Marzano invitée de l'OUMédias




Vendredi 4 février nous recevions Michela Marzano. Présentation de la conférence et échos photos et vidéos
« Le manque de confiance dans les médias » par Michela Marzano, philosophe, invitée de l’Observatoire universitaire des médias de Nantes le vendredi 11 février au CCO
Dans un essai magistral paru en octobre 2010 Le contrat de défiance aux Editions Grasset, Michela Marzano, philosophe, professeur des universités (Paris-Descartes), montre que sans la confiance entre les individus, c’est toute notre société qui s’écroule. Les médias ne sont pas à l’écart de cette crise de confiance. Chaque année la grande enquête Sofres/ La Croix sur les médias montre que face à un besoin élevé d’information des citoyens à l’égard des grand supports de presse et des journalistes, les cotes de confiance sont loin d’être satisfaisantes dans tous les domaines. Ainsi plus de 60 % de Français considèrent que les journalistes ne sont pas indépendants des partis et du pouvoir politique ou du pouvoir économique, et 49 % des téléspectateurs mettent en doute la crédibilité de l’information télévisée.
C’est sur ce thème du manque de confiance dans les médias que l’Observatoire universitaire des médias de l’université permanente de Nantes, a invité Michela Marzano pour animer sa prochaine conférence débat.
Docteur en philosophie, éditorialiste à La Repubblica, Michela Marzano a rédigé de nombreux ouvrages où elle analyse la fragilité de la condition humaine. Parmi ses derniers ouvrages : Je consens, donc je suis…Ethique de l’autonomie (PUF 2006) Dictionnaire du corps ( PUF 2007), Extension du domaine de la manipulation ( Grasset 2008), Visages de la peur ( PUF 2009) et Le contrat de défiance ( Grasset 2010).
Lien avec le compte rendu paru dans Citizen Nantes d'Yves Monteil

http://www.citizen-nantes.com/article-le-manque-de-confiance-dans-les-medias-avec-michela-marzano-67396458.html

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16 février 2011

Pascal Clark, Bruno Gaccio et le thé à la bergamotte

" Le thé à la bergamotte vous fait-il bander ?" C'est la question de haute volée entendue ce matin - par hasard - dans un dialogue entre Pascale Clark ( France Inter " Comme on nous parle " entre 9 h et 10 h )et Bruno Gaccio en tournée de promotion médias. Il était un temps " que les moins de 20 ans..." comme dit la chanson où Jacques Chancel, grand interviewer de France Inter, posait la question à ses invités : " Et Dieu dans tout cela ?" Les temps changent !
Inutile de dire que je regrette vivement sur ce créneau horaire Colombe Schneck qui faisait une émission sur les médias passionnante avec de vrais débats et un grand souci d'objectivité. Le contraire de l'émission pour les Bobos parisiens de Pascale Clark. Idem sur France Info où je regrette vivement - à la même heure - le départ de David Abiker. Nicolas Poincaré va bientôt faire de même : c'est un coup dur pour France Info !

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9 février 2011

Les médias et les Français: je t'aime, moi non plus

C'est le titre de La Croix du 8 février qui publie le sondage annuel sur les médias et les Français.
Baromètre 2011 de confiance dans les médias
Des affaires politico-économiques et le sport à la Une, pour le meilleur et pour le pire. Un film sur les moines de Tibhirine qui rassemble des spectateurs par millions et WikiLeaks qui agite la sphère médiatique, à défaut de passionner l’opinion. Descatastrophes climatiques en Haïti, en Russie ou au Pakistan mais aussi en France avec Xynthia… 2010 fut riche d’événements petits et grands, dérisoires et dramatiques, que les médias ont relayés avec plus ou moins d’appétit.

Le sondage annuel proposé par La Croix sur les liens unissant les Français et les médias met en lumière les attentes, les exigences et les critiques des citoyens, qu’ils soient lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ou internautes. Ou tout cela à la fois. À l’heure où des gouvernements autoritaires sont secoués par les peuples réclamant, entre autres, une presse libre, ces résultats sont d’autant plus précieux et renvoient chaque média et chaque professionnel à ses choix, ses méthodes, son éthique.

Faut-il s’alarmer de cet effritement de la confiance éprouvée par les personnes interrogées envers l’ensemble des médias, à l’exception d’Internet qui n’avance ni ne recule ? Si on rapproche ce résultat d’un intérêt pour l’information certes fort (69%) mais, lui aussi, en léger recul, on est tenté d’interpréter ces chiffres comme le symptôme d’une forme de lassitude, peut-être de mise en garde. Lassitude à l’égard de médias, jugés par ailleurs peu indépendants envers les pouvoirs politiques et économiques et prompts à s’emballer pour des sujets croustillants à défaut de profondeur.
La télévision demeure le média le plus fréquenté
Le corollaire de cette confiance rétive n’est peut-être, finalement, qu’une demande stimulante adressée à la presse écrite ou audiovisuelle. Pourquoi, s’interrogent les personnes sondées, s’épuiser autour de l’affaire Bettencourt ou des misères et manquements des Bleus en Afrique du Sud quand tant de questions fondamentales sont, selon elles, sous-représentées et insuffisamment expliquées, analysées ?

Le sondage 2011 a ajouté un thème à son panel habituel de questions : l’«affaire» WikiLeaks. L’écart est sensible entre la très importante couverture médiatique autour de la révélation des câbles diplomatiques américains et la manière dont l’opinion a envisagé l’«événement». Seuls 24% des Français déclarent avoir entendu parler avec intérêt de WikiLeaks. Sans surprise, c’est dans les couches sociales les plus informées et les plus diplômées que l’affaire a suscité le plus d’engouement (alors que 52% des ouvriers n’en ont pas entendu parler).

Tandis que la télévision demeure le média le plus fréquenté par les Français, notamment par ceux des catégories sociales et culturelles les moins favorisées (89% des personnes issues de catégories populaires en font leur première source d’information), les nouveaux médias et leurs enjeux ne semblent concerner encore qu’une frange minoritaire de la population.

Entériner ou, à l’inverse, contrebalancer cette tendance au renforcement d’une information de «niches», sans recherche d’élan commun mais destinée à telle ou telle frange «ciblée» de la population, figure au nombre des choix qui se posent à la presse.

Emmanuelle GIULIANI

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4 février 2011

Jean Rozat invité de l' OUM






Commentaires et échos de la conférence de Jean Rozat Directeur général d'Arte à Nantes le 4 février devant l'Observatoire des médias.

Arte chaîne européenne mais surtout franco-allemande : il a fallu deux ans de négociations pour démarrer Arte. En Allemagne, la télévision est de la compétence des landers, et le mode de fonctionnement est le consensus.Il faut discuter, convaincre pour arriver à une position commune. Mais lorsqu'elle est acquise, toutes les parties prenantes se sentent engagées.Alors qu'en France, le Chef consulte - éventuellement - puis prend sa décision sans rechercher un accord. Résultat,beaucoup trainent les pieds, préparent unplan B, et "savonnent la planche"...
Pour faire l'Europe de la télévision il faut prendre les gens, c'est à dire toutes les populations européennes, tels qu'ils sont. " Les autres, c'est différent et évidemment à 27 c'est très dur". Beaucoup de questions pratiques se greffent là-dessus : les horaires par exemple : entre les pays scandinaves et l'Espagne il n'est pas possible de diffuser à la même heure le même programme : les uns ont fini de diner, les autres sont encore au bureau ! Arte s'oriente vers des systèmes de type franchise, pour s'étendre au sein de l'Europe.Sa vocation est toujours de rassembler les peuples.
Il faut être bilingue, franco-allemand pour travailler à Strasbourg où 400 personnes font le mixage dans les deux langues. A Paris 230 personnes travaillent à Arte France à Issy les Moulineaux, mais il n'y a pas de studio. La production c'est Strasbourg et surtout les maisons de production.
La culture est aussi la marque de fabrique d'Arte. " Ce n'est une télé pour se vider la tête, mais pour se remplir la tête" " Etre le Louvre de la télé". Traduction concrète avec la co-production d'environ 20 films par an. Faisant parfois l'objet d'une diffusion en première sur le petit écran " La journée de la jupe" avec Isabelle Adjani ). Se développent actuellement les séries à la demande de l'Etat, afin de limiter la domination américaine, ainsi que 13 à 15 téléfilms par an. Les programmes s'organisent autour de cinq pôles : l'Europe, la Culture, le Cinéma, les Documentaires, et la musique Classique ( cf. la forte présence à la Folle journée de Nantes ce dernier week-end :un investissement de 400 000€ ).
Arte n'est pas contrôlée par le CSA " Nous sommes un clou dans sa chaussure !"
L'audience moyenne est entre 2 et 3 %, avec des pointes à 5 - 6% voire plus pour certains films, mais la concurrence de la TNT se fait sentir. Cela fait quand même 13 millions de téléspectateurs par semaine en France et en Allemagne
Tout ce qui touche Internet se développe très bien et touche un public plus jeune. La formule Arte + 7 qui permet pendant 7 jours de voir ou revoir 2/3 des programmes connait un grand succès. Arte est en très bonne place sur ce creneau.
Pourquoi Arte ne "casse pas les oreilles" de ses téléspectateurs ? le son d'Arte n'est pas compressé, le niveau de départ est 0, alors que sur les autres chaînes françaises le niveau de départ est 2, voire davantage ( pub ).

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