30 septembre 2010

Analyse de polemiquevictor

Le site www.wikio.fr analyse les blogs. Les infos données pour polemiquevictor :

http://www.wikio.fr/sources/polemiquevictor.blogspot.com-I9uZ

Le monde moins violent

Le catastrophisme ambiant des médias le nez sur le guidon, fait perdre de vue certaines réalités qui changent vraiment la vie des gens sur cette planète. Un exemple :
Une étude publiée sur herodote.net, site consacré à l'histoire, a comparé l'ampleur de la violence d'Etat au cours des décennies depuis 1815. Elle prends en compte le nombre de tués, à l'exclusion des blessés et autres victimes, liés à des violences résultant d'une décision politique ou idéologique ( guerres civiles, invasions, famines organisées, terrorisme et attentats ).
La decennie 2001/2010 a été la moins meurtrière depuis 1840...(
La Croix 30/09/10)

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28 septembre 2010

Pourquoi les grands médias ignorent la fiscalité locale

La fiscalité locale n'intéresse pas les grands médias. Pourtant c'est une fiscalité qui ne cesse d'augmenter, pèse lourd sur le budget de beaucoup de Français, et qui est mal ressentie par tous, car complexe et inégalitaire. Mais ce n'est pas un sujet ! alors pourquoi ?
Les grands médias sont tous à Paris, où habitent la plupart de leurs responsables et journalistes. Or Paris en matière d'impôts locaux est un paradis fiscal, où pour les finances de la ville les ressources abondent ( beaucoup de contribuables riches et de sièges sociaux des plus grandes sociétés ). Il suffit de regarder les chiffres d'impôts moyens payés à Paris et dans quelques autres grandes villes françaises ( Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales)
Taxe foncière moyenne à Paris: 600 €, Boulogne Billancourt 539 €; à l'opposé : Caen 1169 €, Montpellier 1117 €, Nîmes 1180
Taxe d'habitation : Paris 435 €, Saint Denis 723 €; à l'opposé : Rennes 1121 € Nancy 1118 €, Montpellier (encore) 1117€ et Nîmes (idem) 1180 €
Quand on a des meilleurs revenus et salaires que les autres Français et des impôts locaux moitié moindres que la plupart d'entre eux, on comprend aisément que les journalistes parisiens ignorent cette question...

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23 septembre 2010

Canard social de Nantes : le buzz

Bravo à Cécile Petident, ancienne très bonne animatrice de "Transbordeur" sur TéléNantes, qui désormais se consacre à un site d'information régional - payant - qui couvre le secteur social : son nom " Le Canard social".
Ce média internet n'a pas vocation à sortir des scoops, mais c'est quand même lui qui a publié le 9 septembre la circulaire administrative sur les Roms, connue désormais par tous les journalistes. L'effet n'a pas été immédiat et il a fallu le relais de site comme Rue89 pour que les médias nationaux s'en saisissent, mais après quel buzz!
J'avais bien noté que le Canard enchaîné citait en page 2 dans La mare au Canard cette source, ce qui n'est pas toujours le cas des confrères.
Cela illustre en tout cas le puissance et la place des médias du web, même modeste, dès lors qu'ils sont crédibles.
Bon papier sur le sujet dans PO du 16 septembre
www.lecanardsocial.com

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21 septembre 2010

Autodafé

Par l'effet de dérapages successifs dans la chaîne d'information, les élucubrations du pasteur intégriste Terry Jones à la tête de sa cinquantaine de fidèles, se proposant à l'occasion de l'anniversaire du 11 septembre 2001, de brûler 200 exemplaires du Coran, ont failli déclencher, non pas une guerre mondiale, mais un processus de tension incontrôlable entre les Américains et certains groupes, voire certains pays islamiques. Le buzz considérable créé par cette initiative - ses conférences de presse étaient plus suivies que celle d'Obama - qui aurait dû rester à sa véritable échelle c'est à dire confidentielle, montre que l'esprit de responsabilité des grands médias, ne pèse pas lourd quand la concurrence bat son plein, qu'il faut aller vite, et qu'on aborde des sujets qui comme le café sont " forts et chauds".
Et si les choses avaient mal tournées ? heureusement, le pasteur, ancien garagiste un peu escroc, n'est pas allé au bout de son délire et est passé à la trappe de l'actualité, aussi vite qu'il y était apparu...

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15 septembre 2010

Ouvertures, Médiapart...

Nous avons reçu à l'Observatoire des médias en 2007/2008, Jean-Luc Martin-Lagardette, journaliste indépendant ( L'information responsable, un défi démocratique Ed.CLM) à propos duquel à l'issue de la conférence, un ami me confiait : " Tu as invité le Don Quichotte de la presse !" Il est actuellement responsable d'une newsletter trimestrielle qui s'appelle "Ouvertures, la tribune de l'honnête homme du XXIè siècle" Pas moins !
On y trouve des informations diverses notamment dans le domaine de la santé qui suscitent des interrogations, mais aussi des infos sur la presse. Deux exemples :
Le marketing fortement incitatif de Médiapart
Les aides de l'Etat à la presse écrite, sujet opaque s'il en est.

Ouvertures n° 11 - 3e trimestre 2010
Ethique commerciale Vos commentaires

Mediapart : arnaque en ligne ?
9/07/2010 par Eric Lombard
1 € pour 15 jours d’essai, c’est tentant. Mais quand les 15 jours viennent à échéance, Mediapart ne vous demande pas si vous souhaitez continuer. Il prélève.

Si je n’avais pris la précaution d’utiliser mon e-carte bleue [1] pour souscrire à l’abonnement d’essai, mon compte aurait été débité de 9 € par mois et je serais maintenant abonné « en dur » à ce média qui a trouvé là un étrange moyen de se rendre incontournable.
Mon stratagème a heureusement enrayé la mécanique. Les 15 jours d’essai écoulés, j’ai reçu un courriel de "Caroline de Mediapart" me signalant un petit problème :
Vous bénéficiez d´un accès à Mediapart.fr ; nous vous remercions de votre fidélité et votre soutien.
Attention : le dernier prélèvement sur votre carte bancaire n´a pu être effectué. Cela peut être lié à un problème de date d´expiration, de perte, de changement de banque...
Depuis, aucune réponse ni à mes appels téléphoniques, ni à mon courriel…
Que Mediapart ait recours à ce piège ne manque pas de m’étonner. A-t-on besoin de cela quand on bâtit sa réputation sur des enquêtes exclusives reprises par l’ensemble de la presse ?Ouvertures n° 11 - 3e trimestre 2010
Finances Vos commentaires

L’État soutient fortement les médias et la presse
18/08/2010 par JL ML
Avec un montant de 1,8 milliard d’euros pour 2010, l’aide aux médias et à la presse décidée par le gouvernement atteint un niveau important. Elle mériterait plus de transparence sur ses bénéficiaires.

Photo: Cuej-Strasbourg.

Chaque année, le projet de loi de finances détaille le montant des crédits alloués aux différents secteurs d’activité du pays. Dans l’annexe concernant la mission « Médias » du ministère de la culture, figurent les chiffres de ces aides accordées aux médias, dont la presse écrite (papier et internet) : 1813,5 M€ au total pour 2010.
- Programme « Presse » en 2010 : les crédits enregistrent une hausse de près de 51% par rapport aux crédits inscrits en loi de finances pour 2009, soit 419,3 M€ (416,3 M€ après le vote effectif de la loi) en 2010 contre 277,7 M€ en 2009. Ce chiffre se décompose en 113,4 M€ pour les abonnements de l’État à l’Agence France Presse (AFP) et 305,9 M€ d’aides à la presse (voir encadré).
À ce montant, il faut ajouter environ 200 M€ d’aides indirectes (dépenses fiscales sur impôts d’État) : taux de TVA de 2,10 % applicable aux publications de presse ; réduction d’impôt pour souscription au capital des sociétés de presse ; déduction spéciale prévue en faveur des entreprises de presse. La presse des collectivités locales bénéficie également de ce dispositif à hauteur de 1 M€.
Il faut aussi ajouter le déficit supporté par La Poste, 399 M€ en 2008, pour le transport de la presse d´information générale.
Enfin, aux journalistes est accordée une « allocation forfaitaire pour frais d’emploi » d’un montant de 7650 € à déduire de leurs revenus imposables. Soit au minimum 20 M€ de manque à gagner pour l’Etat.
Au total, donc, l´argent public se monte à 1055,9 M€ pour la seule presse écrite.
- « Contribution au financement de l’audiovisuel » : 497,9 M€.
- « Action audiovisuelle extérieure » (Radio France Internationale (RFI), France 24 et TV5 Monde) : 199,1 M€.
- « Soutien à l’expression radiophonique locale » : 29 M€ contre 26,5 M€ pour 2009, pour soutenir essentiellement les besoins nouveaux liés au lancement de la radio numérique.
Enfin, pour être complet, il faut rajouter les 15,6 M€ de dotation pour Public Sénat et les 16 M€ pour la Chaîne parlementaire-Assemblée nationale.
Le détail des aides à la presse par l’État
Aides à la diffusion
- Aide au transport postal de la presse d’information politique et générale : afin de « compenser les surcoûts de la mission de service public de transport postal de la presse, l’État s’engage à apporter à La Poste une contribution annuelle de 242 M€ en 2009, 2010 et 2011 ». Au total, après perception de cette contribution versée par l’Etat, le déficit supporté par La Poste en 2008 s’est élevé à 399 M€.
- Réduction du tarif SNCF pour le transport de presse : 5,8 M€.
- Distribution et promotion de la presse française à l’étranger qui contribue au « rayonnement de la pensée et de la culture françaises » : 1,9 M€. Les bénéficiaires de cette aide sont des éditeurs particuliers (une trentaine), des organismes collectifs de promotion des ventes ou des sociétés de messageries.
- Portage de la presse : la dotation de l’aide est passée en 2009 de 8, 2 M€ à 70 M€ à l’issue des États généraux de la presse. Le nombre de bénéficiaires est ainsi passé de 63 en 2008 à 126 en 2009, nombre qui devrait encore augmenter en 2010.
- Exonération des charges patronales pour les vendeurs-colporteurs et porteurs de presse : compensation à la sécurité sociale estimé à 12 M€.
Aides au pluralisme
- Quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires : 9,2 M€.
- Quotidiens régionaux, départementaux et locaux d’information politique et générale à faibles ressources de petites annonces : 1,4 M€.
- Presse hebdomadaire régionale : 1,4 M€.
Aides à la modernisation
- Modernisation sociale de la presse quotidienne d’information politique et générale : 22,7 M€. Le nombre d’allocataires prévus en 2010 s’élève à 350 pour la presse quotidienne nationale et à 1100 pour la presse quotidienne en régions.
- Distribution de la presse quotidienne nationale : 12 M€.
- Modernisation des diffuseurs de presse : 13,3 M€.
- Développement des services de presse en ligne : 20,2 M€.
- Modernisation de la presse quotidienne et assimilée d’information politique et générale : en 2008, 64 projets ont été aidés par le fonds. Le montant moyen des aides s’est élevé à 340 090 €. Total pour 2010 : 25 M€.
> Si l’on additionne ces montants, on obtient 436,9 M€ et non les 419,3 M€ indiqués plus haut. La différence s’explique par le fait qu’une partie de l’aide au transport postal de la presse est prise en charge par un ministère (les finances) autre que celui de la culture.
Un sujet sensible
Les éditeurs ont toujours refusé de publier le montant des subventions qu’ils reçoivent. Le ministère de la culture dit « respecter » ce désir de discrétion, bien qu’il soit plutôt favorable à la transparence de ces chiffres. En effet, selon lui, cette opacité n’est « pas forcément justifiée » et ne pourra pas durer éternellement.
En effet, de nouveaux venus sur le terrain médiatique n’ont pas les mêmes réticences et pourraient faire évoluer les choses. Un certain nombre de pure players sur internet ont souhaité, par exemple, que les aides accordées aux nouveaux services en ligne soient rendues publiques, nominalement. Après discussion entre éditeurs avec le ministère de la culture, la publication de ces chiffres a été actée mais seulement par famille de presse ou nature de projets. Chaque titre est laissé libre de publier ou non ce qu´il reçoit lui-même.
Les fonds distribués étant de l’argent public, le secret ne peut juridiquement pas être opposé aux demandes d’information. C’est ainsi qu’après avoir saisi la commission d’accès aux documents administratifs (Cada), le site du journalisme digital OWNI s’est procuré des documents inédits. Sur plusieurs pages sont révélées les récipiendaires, la nature des projets financés depuis 2003, ainsi que les comptes rendus des réunions de la commission chargée de distribuer ces fameuses aides à la presse. Le site a ouvert sur ce thème une enquête crowdsourcée (contributive) en faisant appel aux internautes. Vous pouvez retrouver la totalité des documents en leur possession.


[1] L’e-carte génère un numéro utilisable qu’une seule fois.

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La boîte noire en Provence

J'ai fait allusion il y a quelque temps à une interview de Marcel Gaucher dans Le Monde, qui à propos des trafics d'influence, corruption, et autres turpitudes de certains élus, parlait " de la boîte noire des collectivités locales ". Notre séjour estival dans le Lubéron, nous a permis de constater combien les règles d'urbanisme en matière d'autorisation à construire étaient à géométrie variable dans des sites à priori protégés. Voir des massifs forestiers importants parsemés de çi de là de villas qui n'ont rien à y faire ( au détriment d'aileurs de la sécurité civile) laisse dubitatif sur le rapport à la règle et à la loi dans cette superbe région.

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Hommage

Dernière hommage à un ami de ma période africaine lundi dernier dans la région parisienne. Nous échangeons à l'issue de la cérémonie entre anciens coopérants tous amis de notre collègue décédé " Je n'ai jamais entendu J... dire du mal de qui que ce soit " : cette attitude est tellement rare, méritoire et digne de considération, que je souhaitais la faire partager en mémoire de notre ami.

14 septembre 2010

Interlude footballistique : la toile !

Un gardien de but marocain qui venait d'arrêter, jeudi soir, un penalty a quitté le terrain pour saluer le public. Mais pendant ce temps, le ballon qu'il avait relâché est entré dans le but sous l'effet du rebond. Un but validé par l'arbitre sous l'air incrédule du gardien. LeMonde.fr 14/09/2010
http://www.youtube.com/watch?v=ev7i-Tk0qSo&NR=1

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8 septembre 2010

Compter les manifestants

"Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même falsifiées " a dit Wiston Churchill.
Voilà un beau sujet d'enquête pour les journalistes. Pourquoi se contenter, comme c'est le cas au sujet des grandes manifestations d'hier contre la réforme des retraites, de citer les chiffres " selon la police" et " selon les organisations syndicales" ? Ne peut-on interroger les uns ou les autres sur leurs méthodes de comptage, ou mieux envoyer des journalistes sur place, les uns avec les policiers "compteurs", les autres avec les syndicalistes chargés de la même tache ?
Ce sont des enquêtes de terrain simples et peu coûteuses qui permettraient de sortir de ce jeu de rôles hypocrite, où chacun a sa vérité.
Il y a trois ans, dans l'Atelier des médias nous avions interrogé le chef de la police nantaise sur cette question.Il avait exposé la méthode utilisée, le nombre de personnes affectées à cette tache, la centralisation etc. A priori, au plan local les arguments étaient convaincants. Je manque d'infos sur les méthodes syndicales.Sujet à creuser.

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6 septembre 2010

La Cité du mâle déprogrammé

En délicatesse avec Le Monde depuis un certain temps, je salue le courage du journal, qui samedi dernier a consacré sa page 3 à la déprogrammation par Arte le 31 août dernier, du documentaire de Cathy Sanchez sur les violences faites aux femmes de banlieue intitulé " La Cité du mâle". Le film n'aurait pas été diffusé en raison de menaces sur des personnes ayant travaillé pour le film. Une enquête serait ouverte et Arte envisagerait de le reprogrammé.
La journaliste qui a fait ce documentaire est intervenu à plusieurs reprises à Vitry-sur-Seine, depuis le 4 octobre 2002, date à laquelle Sohane Benziane, 17 ans à été brûlée vive dans un local poubelle. Cette évènement dramatique a lancé dans les banlieues un grand mouvement pour l'égalité et le respect des droits des femmes. Le document tourné récemment montrait hélas, comme le titre l'indique, que les choses n'ont pas fondamentalement changée dans les cités. Les journalistes qui avaient visionné ce documentaire l'ont pris comme un coup de poing, tant les propos tenus par les jeunes sont insupportables. " Cathy Sanchez est allée là où les journalistes ne vont plus. C'est très courageux. C'est la première fois qu'il y a un concentré si effrayant d'horreurs proférées face à la caméra" a souligné Daniel Lecomte, l'animateur de l'émission.
J'ai suivi le débat de cette émission ( où en remplacement l'on a passé un documentaire américain sur le même thème...) et salue le courage des deux intervenantes, l'une française d'origine maghrébine travaillant sur l'intégration, l'autre allemande d'origine turque, également militante des droits de la femme. Tous les téléspectateurs et l'animateur en premier ont été subjugés par leur courage, leur fermeté, le souci de vérité dans tous leurs propos. Et l'interpellation lancée à nous tous " En France, cessez de traîner votre culpabilité coloniale qui vous inhibe complètement face à des violations aussi flagrantes des droits de l'Homme. Idem en Allemagne avec la culpabilité du nazisme "

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3 septembre 2010

Le pont Senghor enfin !

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Jour d'intense satisfaction avec l'inauguration aujourd'hui 3 septembre 2010 du pont Léopold-Sédar-Senghor ( j'écris le nom complet mais je pense qu'on appellera vite le pont Senghor)sur le bras de Pirmil entre St Sébastien et Beaulieu. Il était attendu depuis 25 ans ( pont des 3 continents en aval ) et Dieu sait le nombre d'articles que j'ai publié dans le forum de Ouest-France pour plaider cette cause et le désenclavement du Sud Loire. Une illustration avec l'article joint du 4 décembre 2003.
Il est beau, simple, et dans l'esprit du temps avec 2 passerelles piétons aussi larges que les voies automobiles : il y avait une vraie satisfaction pour les piétons et vélos des 2 rives à être cet après-midi sur ce magnifique balcon ensoleillé.
L'occasion aussi de planter des jalons pour la prochaine étape, c'est à dire le Transbordeur. Evoquer le sujet devant les Nantais et aussitôt les yeux brillent les anecdotes fusent et la nostalgie affleure. Ce n'est pas un rêve, le projet existe, il est crédible. Nantes doit saisir sa chance d'en être l'initiateur avant de se faire doubler par d'autres villes.

J’ai rêvé d’un ouvrage d’art sur la Loire…



J’ai rêvé qu’à l’occasion de cette campagne électorale qui nous engage pour les six prochaines années, le franchissement de la Loire entre Nantes et Saint Sébastien, ne soit pas un sujet tabou. J’ai rêvé qu’à l’ exemple d’Orléans, qui vient de mettre en service un superbe ouvrage d’art conçu par Santiago Calatrava – le 100ème sur la Loire (notre photo) et le 4ème pour cette agglomération de 265 000 habitants – dont toute la population est légitimement fière, l’agglomération nantaise était capable de porter un projet au moins équivalent.
J’ai rêvé qu’une ville qui n’a pas su conserver au 20ème siècle le pont transbordeur, aurait l’ambition en ce début de siècle de soutenir une œuvre d’art digne des ambitions affichées d’une agglomération de 600 000 habitants. J’ai rêvé qu’il symboliserait l’ouverture de la métropole de l’ouest, non seulement orientée vers l’estuaire, mais qui a aussi une dimension ligérienne face à la pointe de l’ile Beaulieu : nous sommes Loire et Atlantique.
J’ai rêvé qu’entre l’enjambement superbe de Cheviré et la platitude utilitaire de Bellevue, il y avait place pour un ouvrage novateur, esthétique, et ouvert à toutes les circulations entre les deux rives.
J’ai rêvé que le discours politique local sortait du syllogisme réducteur : pont = circulation = pollution, qui paralyse tout débat et tétanise nos élus. Qu’à l’image des futurs billets « euros » le pont soit un symbole d’échange, d’ouverture au bénéfice de tous et de confiance dans l’avenir. Et que dans quelques années, comme dans la chanson « Sur le pont de Nantes » la belle Hélène en soit fière et puisse y aller danser sans risque…

Ouest-France Forum 4 décembre 2003

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