29 novembre 2011

Ouest-France, de l'audace

Je salue le virage éditorial de Ouest-France Nantes qui en quelques temps a publié deux articles pas fait pour faire plaisir aux élus. L'un qui avait déjà été abordé par Presse-Océan sur l'utilisation par les parlementaires de la réserve financière discrétionnaire dont ils bénéficient de la part des bureaux des Assemblées. Domaine opaque où le clientélisme est le principal moteur de la répartion de ces sommes. Un coup de projecteur salutaire.
L'autre article a été publié le 26-27 novembre 2011 en pleine page de Nantes Métropole, sous le titre explicite :
Effectifs à Nantes et à la Métropole : toujours plus !
Elles ont recruté entre 2001 et 2011 près de 1000 agents supplémentaires. Les effectifs des fonctionnaires sont passés de 6231 à 7214
Article de Philippe Gambert bien présenté et documenté, avec le point de vue des groupes d'élus et des comparaisons avec Nice et Strasbourg. Cette dernière ville montrant qu'en mutualisant totalement les personnes de la ville et de la métropole des économies substantielles sont possibles.
Vive l'Open Data qui va permettre de mettre de la transparence dans la gestion des collectivités.

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28 novembre 2011

Feuilles mortes

Elles tombent une à une
dans un ballet virevoltant
Sablier d'automne

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27 novembre 2011

Hervé Brusini, panurgisme des médias, choc des images


Ce que j'ai retenu de la rencontre avec Hervé Brusini le 18 novembre dans le cadre de l'Observatoire des médias de l'université permanente de Nantes ( OMUP).

Pourquoi les médias disent-ils tous la même chose ?
« Le panurgisme des médias : ne pas traiter la même chose que les confrères, c’est prendre un risque ! ». La formation des journalistes – le formatage diront certains – n’est pas de son point de vue, un élément déterminant du copié-collé des grands médias ( il y a 30 à 40 % d’infos recopiées). Il refuse de retenir que les raisons exogènes (concurrence : oui mais ; paresse : non, mais ; poids des radios télés…) et centre sa réflexion sur l’évolution de la perception des évènements par les journalistes. « On ne conçoit plus l’événement de la même façon ».
En prenant le traitement de l’actualité, un même jour, tous les dix ans depuis 1960, il met en lumière le passage progressif du fait divers, constaté en tant que tel par le journaliste sur le terrain, au fait de société qui, partant du fait divers (accident, catastrophe, crime…) fait intervenir, experts, sociologues, spécialistes divers, et aussi politiques, qui analysent, dissèquent, quantifient et transforme le travail du journaliste, de plus en plus éloigné du terrain.
Hervé Brusini plaide pour plus de vie dans le traitement de l’information, un journalisme plus centré sur la révélation que sur la validation. « Le retour de l’évènement et de sa curiosité distinctive – grandeur et humilité par rapport aux faits - c’est la seule planche de salut de notre métier ».
« Le suivisme et la précipitation : deux défauts qui empêchent la presse écrite de cultiver sa différence ».

Le rôle et la place des images ( H. Brusini a été rédacteur en chef du 20 h de France 2 pendant 3 ans ).
Faut-il montrer l’insupportable ?
« Il faut être sans complaisance, sans arrogance, avoir le respect de l’image et de celui qui la regarde » « Avoir conscience de la mission historique que peut avoir l’image : lorsqu’il n’y a pratiquement pas d’images et que les derniers témoins disparaissent ( ex. Shoah ) la porte est ouverte à tous les négationnistes et falsificateurs ». « Le reporter est lié à l’histoire ».
Où commence la complaisance ?
« La complaisance commence quand on montre les images choquantes, en boucle, comme parfois sur les chaînes infos. Exemple : DSK menotté : montrer une fois Oui, pour l’information que cela donne sur le fonctionnement de la justice américaine, mais pas au-delà. »
Il y a une forte demande sur le Comment vous faites vos images ? Illustré par l’exemple de Jérôme Bony envoyé spécial au Congo Kinshasa et présentant en voix off un commentaire en total décalage avec des images d’une exécution sommaire insupportables.
L’enjeu c’est l’intelligence des citoyens.
La crise de la presse ? Lucidité ou fin de carrière ? Hervé Brusini considère que « la presse peut disparaitre d’ici 20 ans, mais ce qui importe c’est l’homme »

Le pouvoir des médias ? Beaucoup plus limité qu’on ne le pense généralement. Exemple : les primaires citoyennes : qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

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24 novembre 2011

Naissance

Les moins pressés ont des petits enfants vers 70 ans. Objectif : être arrière-grand père et centenaire le même jour...

Longue et belle vie Jeanne.

PUB Alain Remond invité de l'OMUP


Alain Rémond journaliste et écrivain, invité de l’Observatoire des médias de l’université permanente le 2 décembre au CCO

Alain Rémond âgé de 65 ans, a commencé sa carrière comme professeur d’audiovisuel, puis critique de cinéma. C’est dans ce domaine, à Télérama où il est entré en 1973, qu’il a acquis une certaine notoriété notamment par la création de la rubrique « Mon Œil ». Parallèlement à Télérama dont il deviendra rédacteur en chef jusqu’en 2002, il collabore aux « Nouvelles Littéraires » et durant six ans à l’émission « Arrêt sur image » de Daniel Schneidermann. Il tient actuellement une chronique dans Marianne et un billet quotidien dans La Croix.
Alain Rémond cultive un style d’écriture journalistique mêlant regard décalé, ironie, humour de l’absurde des situations ou des objets de la vie quotidienne. « C’est fou ce qu’on voit comme vacanciers pendant les vacances », ose-t-il écrire, par exemple, ou cette observation scientifique réalisée au fil des ans : « Il pleut toujours sur une brocante »…
Présenté parfois comme le Dernier romantique , son œuvre littéraire soit sous forme d’essai, romans autobiographiques ou de fictions est importante. Parmi ses derniers livres : Le cintre était sur la banquette arrière, Seuil, 2008 (sélection de chroniques de Marianne) Celui qui n'est pas venu, Stock, 2009 ( roman autobiographique), Et puis un jour j’ai entendu Bob Dylan, BZ, 2011
Sur le Thème « L’écriture journalistique entre chronique et billet » Alain Rémond interviendra le vendredi 2 décembre 2011 dans le cadre des conférences débats de l’Observatoire des médias de l’université permanente, au CCO place Bretagne de 14 h 30 à 16 h.
Entrée 8 € pour les non abonnés au CCO et à l’Observatoire

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21 novembre 2011

Hervé Brusini et l'Observatoire des médias






Pourquoi les médias disent-ils tous la même chose ? le 18 novembre au CCO avec Hervé Brusini et l’Observatoire des médias de l’université permanente.
Le regard du journaliste a changé sur ce qui a toujours été sa raison d’être, à savoir l’évènement. Aujourd’hui, on l’examine, on le mesure, on le met en série…, tant et si bien que le débat et la controverse deviennent plus importants que les faits eux-mêmes. Comment expliquer cette crise du journalisme ? Formation déficiente ? délit de connivence ? Exigence de vitesse due aux nouveaux médias ? Effets pervers de la concurrence ?
Au bout du compte, le sentiment que les médias disent tous la même chose, que la copie conforme menace notre démocratie, ébranlant l’un de ses piliers, en produisant une parole toujours plus douce et univoque.
« Pourquoi les médias disent –ils tous la même chose ? » sera le thème de la 1ère conférence débat 2011/2012 de l’Observatoire des médias de l’université permanente de Nantes le vendredi 18 novembre 2011 au CCO de 14 h 30 à 16 h. L’invité est Hervé BRUSINI qui réfléchit et écrit de longue date sur l’information, particulièrement télévisée. Après avoir été reporter ( prix Albert Londres en 1991), directeur de la rédaction nationale de France 3 et rédacteur en chef du 20 h de France 2, il travaille désormais sur l’avenir numérique de l’information de France Télévisions. Il a publié en mai 2011 COPIE CONFORME aux éditions du Seuil ( Médiathèque ).

Commentaires et échos de la conférence à suivre.

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15 novembre 2011

Mélenchon salut l'Artiste


La grande salle du théatre lors d'un autre débat l'après-mdi


Mercredi 9 novembre aux Assises du journalisme à Poitiers, Jean-Luc Mélenchon est interviewé en public par Nicolas Demorand, habile journaliste : un grand numéro de fauve politique – et de duettistes - dans la meilleur tradition française. On reconnait bien là un chouchou de Mitterrand à l’époque où il fallait terrasser « l’usurpateur » Rocard !
Extraits :
Pourquoi les journalistes disent-ils tous la même chose ? A cette question posée par Hervé Brusini dans son dernier livre – nous le recevons à l’Observatoire des médias de Nantes, vendredi 18 novembre – JL Mélenchon donne une explication économico-marxiste : beaucoup de journalistes sont précaires, il faut aller vite, traiter quatre sujets dans la même journée. Bref « il faut vivre » et les conditions matérielles nuisent à la qualité de la presse. S’y ajoute bien entendu un conformisme idéologique dans ce que Mélenchon appelle « Le monde globalitaire »…
JL Mélenchon reconnaît avoir un rapport passionné avec la presse qu’il consomme à haute dose. « Non pas pour savoir quelles sont les nouvelles du monde, mais pour savoir ce que disent les médias ». Il n’ignore pas les journaux de gauche mais avoue apprécier les pages internationales du Figaro, et lire également soit La Tribune, soit Les Echos.
Il classe les journalistes interviewers en deux catégories : « Les boxeurs » qui cherchent essentiellement à désarçonner l’interviewer, et les "accoucheurs" qui sont davantage soucieux de mieux connaître l’interlocuteur. Je pense volontiers que Jean-Michel Apatie doit être dans la première catégorie et Yves Calvi dans la seconde.
Il avoue aussi sa passion pour l’écriture « écrire dans l’émotion ! » qui s’exprime sur son blog auquel il consacre 2 h à 2h 30 par jour, avec une production de l’ordre de 30 000 signes. C’est pour lui un plaisir – je le comprends volontiers – mais aussi un moyen très efficace de clarifier ses idées et de les mémoriser. Le bonheur d’écrire !
Nous sommes partis avant la fin quand le propos concernait davantage la politique que les médias. Mais quel plaisir d’écouter un très bon professionnel de la parole, surtout quand on ne partage pas ses idées …

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12 novembre 2011

Présidentielle : revue de presse( océan)



Compte rendu d'une discussion animée avec plusieurs amis dans les locaux de Presse Océan ( PO 10 novembre )

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10 novembre 2011

Crise : fiscaliser les frais de mandat des parlementaires

Comment augmenter les recettes fiscales en mettant fin à une aberration dans le régime indemnitaire des députés et sénateurs ? En soumettant à l'impôt sur le revenu les frais de mandat non justifiés.

En complément de sa rémunération, chaque député perçoit chaque mois 5885 € de frais de mandat et chaque sénateur 6209 €. Source Assemblée nationale
Ces frais de mandat – non imposables - ne font l’objet d’aucun compte rendu, d’aucun contrôle. Ils couvrent en principe, ce qu’on peut appeler les frais de représentation des élus de la nation, mais à la différence des élus britanniques qui doivent justifier au centime près leurs dépenses de mandat et que la presse épluche attentivement, en France chaque élu en fait ce qu’il veut. Quel employeur distribuerait de telles sommes à ses collaborateurs, sans contrôle ? En l’occurrence l’employeur c’est nous les citoyens de la République. Nous devons demander des comptes. Seuls quelques députés courageux et qui souvent ne cumulent pas de mandats ouvrent leurs comptes.
Sachant qu’il y a 627 députés et 343 sénateurs cela représente quand même près de 70 millions d’euros par an (69 839 100 €) qui sont distribués sans contrôle.Payer au moins l'impôt sur le revenu sur les sommes non utilisées relèverait d'un minimum d'équité fiscale. Cela donnerait aussi une plus juste image des revenus réels des parlementaires.

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Ouest-France progresse

Ouest-France (Nantes Métropole) du 5-6 novembre 2011
Titre pleine page :

A Nantes, on ne coupe pas les arbres on les retire

A propos de la transformation du square Mercoeur, je note ce titre légèrement ironique de Philippe Gambert. Ouest-France depuis quelque temps donne moins dans la révérence qu'auparavant dans le traitement de l'actualité locale. Il y a quelques temps Philippe Gambert avait déjà fait un reportage " boîtes à lettres, cages d'escaliers" dans le quartier Malakoff, qui était un vrai travail journalistique.

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6 novembre 2011

Alison Riske sans risque, avec brio




La jeune américaine Alison Rike a gagné l'Open de tennis féminin GDF de Nantes disputé à Vertou en remportant assez facilement - malgré un 2è set disputé - la finale contre la franco( ukrainienne) Iryna Brémond 6-1, 6-4. C'est la première fois qu'une américaine participe au tournoi. Coup d'essai, coup de maître ! Après avoir éliminé au 2è tour en 3 sets la n° 1 du tournoi, P. Parmentier, elle a gagné tous ses autres matchs de façon expéditive ( 6-2,6-4; 6-1,6-3). Un minimum de fautes, une énergie et un moral énormes, une technique de premier plan, sa victoire est on ne plus logique. On en entendra parler dans le tennis féminin.

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4 novembre 2011

Impôts locaux et intercommunalité

Sous le titre " Quand les communes se marient, les élus font la noce" et l'on pourrait ajouter " le contribuable paie la note", le Canard enchaîné de cette semaine met le doigt sur le coût anormal des intercommunalités qui sont en principe faites pour faire des économies d'échelle en mutualisant les activités ou les services. C'est tout le contraire qui se passe. Selon le Conseil des prélèvements oblogatoires ( rapport 2009)" l'appartenance à l'intercommunalité tend à accroître de manière générale, les quatres impôts directs locaux". Comment ? Notamment en décuplant les indemnités versées aux responsables de ces nouvelles structures. Selon les chiffres du Ministère de l'Intérieur si l'on remonte à l'an 2000 les revenus des élus des " interco" ont augmenté de 279 % en 9 ans. Ce qui est une façon habile et peu visible, de toucher des compléments de revenu. Un exemple frappant est la multiplication des postes de vice-présidents dans les communautés urbaines des grandes villes.
A Rouen le président Fabius appointe 45 vice-présidents, qui reçoivent chacun 1800 euros brut "pour boucler les fins de mois". Lyon n'est pas mal non plus avec 40 vice-présidents, tandis que Nantes en rétribue 33 et Nice 27 " La mutualisation des moyens tourne au partage du butin par l'armée mexicaine..." souligne le Canard. On pourrait aussi dire " beaucoup de vice chères présidents et peu de vertu..." Comme les frais de mandat forfaitaires des parlementaires, voilà bien un domaine où un peu d'austérité et de mesure sont indispensables. Qui va le demander ?
S'ajoute enfin à la dérive des intercommunalités, le système qui leur permet d'avoir d'autant plus de financements de l'Etat qu'ils dépensent davantage. C'est le système " Dépenser plus pour gagner plus" !

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2 novembre 2011

Abélard et Héloïse rockn'roll



Abélard célèbre philosophe médiéval, mondialement connu par son amour passion pour Héloïse son élève et sauvagement émasculé par le tuteur de la jeune fille, est né au Pallet en Loire Atlantique - aux marches de la Bretagne comme il l'a écrit - à quelques kilomètres de l'endroit où je suis né.
Une association locale fidèle à sa mémoire a eu l'heureuse initiative d'ériger une statue à la mémoire des " Roméo et Juliette" français. Elle a été inaugurée il y a peu, et je trouve l'oeuvre séduisante, pleine de sensualité, très moderne, pour ne pas dire rock'nroll ! Jugez vous même.

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